Mémoire d'une immigration cambodgienne

1ere partie : 3 Jours sans retour (55 min.)
Le 17 avril 1975, le Cambodge bascule dans le régime khmer rouge. Prétextant un retour à l’ordre, la ville est vidée de ses habitants qui doivent revenir, leur dit-on, dans 3 jours. La vie va devenir de plus en plus pénible, enfermée dans des camps, la faim, la fatigue et les maladies éliminent lees plus faibles, les travaux forcés, les exécutions et l épuration ethnique vont devenir le quotidien de milliers de cambodgiens.
Le souvenir de cette période reste enfoui dans la tête d’enfants, et d’adultes. Leurs témoignages aujourd’hui restituent l’émotion très forte de leur vécu, c’est un message lancé aux jeunes générations et un pan de l’histoire.

2e partie : Du Cambodge à Annonay (43 min.)
La première vision de la France, en 1973, c’est une mer de nuages puis un épais brouillard à l’atterrissage.
Les souvenirs affluent, tristes et gais. La fuite éperdue hors du Cambodge, l’arrivée en France, l’accueil à la MJC d’Annonay, la promiscuité, les hébergements précaires, les replis et les tensions communautaires, les quelques mots français qu’on répète en famille. Puis, peu à peu, l’ancrage : les embauches, la scolarité, les relogements en immeubles paisibles. Maintenant, les enfants ont grandi, sont devenus français. Les familles évoquent en riant les évènements cocasses des premiers temps, quand la langue française leur faisait défaut, quand la vie en France était si étrange.

3e partie : Entre deux (34 min.)
Après 30 ans passés en France, les enfants ont grandi, ils sont maintenant adolescents de quartiers pour beaucoup. Le fossé s’est creusé entre les 2 générations, les adultes vivants dans la nostalgie d’un pays qu’ils ont dû fuir, les jeunes vivant entre deux cultures. En l’absence de paroles sur un passé devenu tabou, faute de repères clairs, les jeunes se sont parfois créé leur propre identité avec ce qu’ils ont dans leur quartier. Face aux problèmes graves, Français et Cambodgiens en sont perturbés. Pourtant la tradition perdure dans les fêtes, les mariages, où l’on retrouve les racines culturelles très fortes.

+ bonus
Les Aventuriers du trésor perdu 10 min.
En préambule du projet "devoir de mémoire", quelques jeunes avaient tourné cette petite fiction en lien avec leurs origines.