Le papier ne peut pas envelopper la braise

Titre anglais : Paper Cannot Wrap Up Embers
Documentaire
    Réalisé par Rithy Panh • Écrit par Rithy Panh
    Cambodge, France • 2006 • 90 minutes • Vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0001-CE59-0000-2-0000-0000-V
Résumé

Un visage dans une lumière rouge ...
- Pourquoi ne rentres-tu pas maintenant au village ?
- Je ne veux pas ... J’ai honte.
- Personne ne sait ton histoire. Si tu veux, je t’aiderai ... Retourne au village.
- Non. J’ai honte. Personne ne sait ce que je fais ici à Phnom Penh. Mais moi je le sais.
- Je voudrais bien faire un film sur ta vie, un portrait de toi.

Le film se situe au plus proche de la vie – donc de la mort spirituelle – d’une prostituée. L’ultime déchéance sociale se solde par l’irréparable injustice d’un processus irréversible : la destruction d’un corps.
"C’est pour moi un engagement, une tentative de réparation : revenir sur mon incapacité à réagir face à l’intolérable. Ce projet de film vient de là. En moi la détresse se mêle à la colère, j’en veux à ceux qui vont voir ces "putains", à l’indifférence, à la misère, à la bonne conscience. Alors le film ressemblera à cette rage, morcelé, tranchant comme les débris d’un rêve."
(Rithy Panh)

A face illuminated by red light...
- Why don't you go back to the village now?
- I don't want to... I'm ashamed.
- No-one knows what has happened to you. If you like, I'll help you... Go back to the village.
- No. I'm ashamed. No-one knows what I do here in Phnom Penh. But I know.
- I'd like to make a film about your life, a portrait of you.

The film is situated as close as one can get to the life – and thus the spiritual death – of a prostitute. The ultimate social decay ends with the irreparable injustice of a process that cannot be reversed: the destruction of a body.
"For me this is a stand I have to make, an attempt to make amends. Going back over my inability to react when I was faced with something intolerable. This film project stems from there. For me, distress is intermingled with anger. I have a grudge against the people who go to see the “tarts“, the indifference, the grinding poverty, the people whose consciences are clear. And so the film will resemble this rage, fragmented, and with a cutting edge like that of the shattered debris of a dream."
(Rithy Panh)

Mot(s)-clé(s) thématique(s)
Sélections et distinctions
Comment avoir accès au film ?