Marcel Aymé (1902-1967)

La double nature de Marcel Aymé est plusieurs fois évoquée dans le film de Sylvain Roumette. Elle se manifeste dès son enfance lorsqu’il réalise un délicieux montage photo le représentant, ombrageux, face à une autre image de lui-même, serein et confiant. Le film tente de rendre compte de cette dualité dans l’œuvre et dans la vie, mais le réalisateur ne l’explore pas complètement. Une première partie plus biographique qu’analytique évoque l’enfance et la personnalité de l’écrivain jusqu'à la montée du fascisme en Europe. La deuxième partie est centrée sur les années de guerre et d’après-guerre. Marcel Aymé, qui n’était pas " un antifasciste déterminé ", écrivit dans les journaux de la collaboration : "Je suis partout, La Gerbe et Le Nouveau Temps." Mais son nom n’a jamais figuré sur la liste des écrivains collaborateurs. Il s’est rebellé contre l’application des lois anti-juives et a travaillé avec le réalisateur Louis Daquin qui voyait en lui un homme de confiance. Le commentaire est illustré d’images d’archives, d’illustrations et de gravures de Topor, Sennep, Tardi et Frans Masereel. Témoignages de Louis Daquin et du réalisateur Yves Robert. Lecture de nombreux extraits de l’œuvre de l’écrivain. Extraits de films, notamment de "Nous les gosses", de Marcel Aymé et Louis Daquin, et d’œuvres théâtrales