Déserteurs

L’histoire des "déserteurs malgré-nous", ces jeunes Alsaciens mosellans incorporés de force dans la Wehrmacht, a longtemps été enfouie dans les méandres de la mémoire française à cause de l’incompréhension, de la honte et de la douleur. Aujourd’hui les langues se délient enfin. Sept d’entre eux ont accepté de nous livrer un récit détaillé de leur incorporation et de leur désertion, ce pas définitif donné en direction de la liberté qui leur permit de franchir la démarcation imposée par la violence du Reich.
Jean Schultz et Gérard Schmitt profitent d’une permission et se réfugient en Suisse. Leur famille connaîtra les exactions liées au décret de la responsabilité collective de la "grande famille" et la déportation vers les camps de travail de Silésie.
Frédéric Baehr, Léon Risser, Lucien Coling et Emile Roegel se rendent volontairement aux forces soviétiques après avoir vécu l’enfer de la bataille de Koursk. À 19 ans, comme beaucoup d’autres, ils connaîtront l’horreur des camps de prisonniers de guerre, au camp de Tambov, notamment.
Frédéric Huzinguer, alsacien déserteur de la Wehrmacht, sera fait prisonnier par les Américains...
Quelques parcours de désertion parmi les milliers de "malgré-nous" évadés des rangs de l’armée allemande.