La Digue
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Réalisé par Frédéric Touchard • Écrit par Frédéric Touchard
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France • 2006 • 67 minutes • HDV
- Réalisation :
Frédéric Touchard - Écriture :
Frédéric Touchard
- Production (structure) :
Zarafa Films - Diffuseur :
France 3 Nord-Pas-de-Calais-Picardie - Participation :
CNC - Ayant droit :
Zarafa Films
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
Il y a cinquante ans, un vaste programme industriel installait un complexe sidérurgique et pétrochimique à l'ouest du port de Dunkerque. Afin de permettre aux tankers de livrer pétrole et minerais divers au plus près des sites de transformation, était érigée une digue artificielle, longue de sept kilomètres, la digue du Braek. Elle borde une très belle plage qui, l'été, malgré la dangerosité du lieu (7 usines "Seveso" la jouxte), est fréquentée par quantité de plagistes. La digue est une frontière entre l'ordre dit naturel des choses - la plage, la mer, les vagues -, et l'époustouflant ogre industriel que composent les usines et les raffineries, ravitaillées par les cargos, le long des quais minéraliers. Je veux occuper la digue, et regarder ce monde - que nous avons créé et que nous continuons d'entretenir - à partir de cette digue, qu'elle devienne un lieu où s'arrêter un instant pour réfléchir à ce que nous faisons, à ce qu'implique notre consommation et à la modification de nos vies. Je veux que s'opère un permanent aller-retour entre cette digue, ceux qui l'occupent et ceux de l'autre rive, qui travaillent là, qui surveillent cette immense machine, qui luttent et qui fabriquent la matière même de ce que nous consommons. Entre ces deux mondes, vient se glisser un possible ailleurs et c'est de la planète entière qu'arrivent les marins à bord des cargos. C'est avec eux tous que ce film se fera, puisqu'ils sont les âmes vivantes de ce décor, les vies qui, à cette histoire, pourront donner son âme
According to an industrial program, a huge petrochemical and steel- manufacturing complex was set up in the west of the port of Dunkerque fifty years ago. A seven-kilometre-long artificial seawall, the seawall of Braek, was built for the tankers delivering various ores and oil to get the closest possible to the factories. It was built along a very beautiful beach where many people still go to sunbathe in the summer time, in spite of the danger it represents for them (it is close to seven "Seveso" factories). The seawall is a kind of border between what is natural: the beach, the sea and its tides and what is the work of men : the enormous industrial monster that the factories and the refineries, supplied by cargo liners, waiting in line along the quays, represent. I want to stay on this seawall for a while and watch this world we created and continue to sustain. I want it to become a place of introspection, where we can ask ourselves what we are doing to our world and what changes our consuming society has brought into our lives. I want to constantly switch from those who idle on the beach and those who work on the opposite bank. These people who watch and feed this enormous machinery, which provides us with our consumers’ daily needs. In between these two worlds we can get a glimpse of another world, a far away one brought by the sailors aboard the numerous cargo boats coming from all over the world. All these very different people will contribute to this film and be the living souls of this setting. They will bring this story into life and give it its own soul
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Sélections et distinctions
- 2008 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques