Liberté et Patrie

Documentaire
    Réalisé par Jean-Luc Godard, Anne-Marie Miéville • Écrit par Jean-Luc Godard, Anne-Marie Miéville
    Suisse • 2002 • 22 minutes • Couleur et Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"En tant qu'ancien révolutionnaire, le père ne croyait pas au pouvoir des images, mais à celui des mots."
(JLG, Anne-Marie Miéville, 2002)

Réalisé pour l'Exposition nationale suisse de 2002, le film est prétexte à une réflexion sur la représentation. Pour ce faire, Godard et Miéville partent du récit Aimé Pache peintre vaudois de Ramuz.

"Cette œuvre de commande pour l’Expo Suisse 2002 est, à bien des égards, la réalisation la plus insouciante, bien qu’elle commence sur le 11 septembre. De nouveau se pose la question : qu’est-ce qu’est la réalité, qui impose son interprétation ? On assiste à un joyeux va-et-vient de trains le long du lac Léman, entrecoupé par des peintures et l’histoire du peintre Aimé Pache, qui partit pour Paris et revint dans le Vaudois dans les années 1960 pour achever un grand tableau. Là aussi, il y a un de ces moments dont la beauté époustouflant ; par exemple, quand dans un dialogue entre les narrateurs Jean-Pierre Gos et Geneviève Pasquier, on entend soudain : "Il décide de revenir au pays. Elle accepte. Elle pose la tête sur son épaule parce que l’amour est lourd à porter. C’est une fille avec un garçon."
Ces quatre œuvres sont des symphonies d’images, de citations, de sons et de bandes sonores. C’est comme si le cinéma lui-même nous parlait, en frère de tous les autres arts, s’entretenant aimablement avec la peinture, la littérature, la musique. Par moments, on dirait que quelqu’un ici essaie de penser avec la rétine. "Une forme qui pense", comme le suggèrent ses Histoire(s) du cinéma : de fait, on a constamment l’impression que Godard incite les formes elles-mêmes à penser. Sans pour autant que la tâche soit facile, ni pour lui ni pour ses spectateurs. Mais qu’il se le permette donc, car le cinéma, après tout, se rend et nous rend bien trop souvent la tâche bien trop facile."
(Michael Althen - Traduction : Martine Passelaigu)

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