En Catalogne, Pascal Comelade

Chercher ses albums dans les rayons de disque est toujours une quête : Rock français ? Musiques nouvelles ? Instrumentales ? Folklore ? World ? Électro ? Musique de relaxation ? Tutti frutti ? "Inclassable" et mystérieux, Pascal Comelade n’a effectivement rien à voir avec les standards habituels. Et ce sont peut-être ses rares collaborations (PJ Harvey, Robert Wyatt, Miossec, Arno) qui ont plus contribué à le faire connaître en France, que sa propre production, ludique, enfantine, prolixe et minimaliste.
Fantaisiste et référencée, à la fois emprunte de folklore et de rock’n roll, sa musique s’invite facilement dans le monde des souvenirs.
Homme catalan, appartenant à ce territoire coupé en deux par une frontière, toujours en mouvement dans ce périmètre, il vit et crée dans son monde à lui. Baignant en permanence dans son art et dans sa culture, sa musique est non seulement l’occasion de disques et de concerts, mais plus encore, d’ouverture de corridas, d’installations d’art contemporain et de représentations théâtrales, d’orchestration de coblas (fanfares catalanes) ou encore de happenings de coins de rue avec des artistes, catalans, barcelonais, sétois, américains ou japonais.
Le temps d’une ballade teintée de folie surréaliste, de Perpignan à Barcelone, en passant par des villes mythiques comme Céret, Cadaquès, Figueras, son art populaire et son discours libre nous entraînent en terre d’indépendance.