Bénin et Nigeria : entre vodou et mégapole

Pascal, chef barman, a quitté Abomey, son village natal, pour venir s'installer à Cotonou, ville inondée 4 mois par an. Qu'est-ce qui pousse la population à quitter le village pour aller à Cotonou, Porto Novo ou Lagos ? L'attrait de la ville et l'espoir d'y trouver un travail... mais aussi le désir d'échapper à la tradition familiale. À la ville, tout semble possible et l'argent plus facile à gagner : ainsi cette prostituée ghanéenne qui veut ouvrir plus tard un commerce au Togo, ce fonctionnaire qui, après ses heures de bureau, devient "moto-taxi". Pourtant une des questions essentielles n'est-elle pas de préserver la place de la tradition dans le développement des villes du Sud ? À Parakou, chefs religieux, roi, pouvoir central, habitants s'affrontent car il s'agit, au nom du développement, de détruire un quartier historique insalubre. Peut-on faire "le bonheur" des gens malgré eux et selon quels critères ? Chacun exprime son sentiment, du roi de Parakou au moto-taxi de Porto Novo, en passant par un sculpteur qui a quitté son village pour la capitale