En permanence
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Réalisé par Sylvain Bouttet • Écrit par Sylvain Bouttet
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France • 2008 • 80 minutes • Digital vidéo • Couleur
- Réalisation :
Sylvain Bouttet - Écriture :
Sylvain Bouttet - Image :
Sylvain Bouttet - Son :
Sylvain Bouttet - Montage :
Sylvain Bouttet
- Production (structure) :
Aligal Production - Participation :
CNC, Procirep - Ayant droit :
Aligal Production
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"À Guingamp, le quotidien d’un centre médico-social : femmes battues, SDF, toxicomanes, chômeurs, enfants placés, entretiens, dossiers, thérapies de groupes, aide juridique, réunions de bilan... La maladie, les problèmes de famille, les difficultés financières, la dépression, la solitude conjuguent leurs nuisances pour détruire les personnes et leur interdire toute possibilité de réinsertion. La tâche semble insurmontable. Et elle l’est d’une certaine façon, tant on sent ici, dans le statisme des situations, l’immobilisme de la société. Le seul moment de délivrance vient d’une intervention extérieure, imprévue, une femme soudain joyeuse parce qu’elle a rencontré l’amour et pu par la même occasion quitter son mari. Pour le reste, il faut avoir un moral de sage.
Malgré les obstacles et les handicaps, les échecs et les doutes, le personnel s’accroche, se bat, conseille, réconforte et trouve même parfois, au milieu de ce grand désordre et de tant de détresse, l’occasion de rire. Car de l’humour aussi, il en faut. Sur le fronton de ce "centre médico-social", la lettre C est tombée. Le bâtiment est sombre et ne paie pas de mine, comme s’il fallait le rendre le moins visible possible. À l’intérieur par contre, pas la moindre ombre, pas la moindre décoration, des cloisons nues et une lumière crue, écrasante, si dure qu’elle flashe les visages, même si on les filme en gros plan, le seul cadre permis ici, comme si la société ne concevait l’octroi de son aide à ceux qui la sollicitent qui la sollicitent qu’en leur retirant préalablement leur dernier bien : un miroir où ils pourraient s’aimer."
(Yann Lardeau)
In Guingamp, the daily life of a medical and social centre: abused women, the homeless, drug addicts, the unemployed, foster children, interviews, files, group therapy, legal aid, appraisal meetings... Sickness, family problems, financial hardship, depression and solitude combine their ills to destroy people and banish any chance of their rehabilitation. The task seems insurmountable. And in a certain way, it is, as we can’t help but feel all the weight of society’s inertia in these paralysing situations. The only moment of relief comes from the outside, unexpectedly: a woman is suddenly joyful, as she has found love, and the courage to leave her husband.
Despite the obstacles and handicaps, the failures and doubts, the staffs persevere, fight, advise, comfort and sometimes, amidst all the disorder and so much distress, even find the chance to laugh. The “C” has fallen off the outside sign, “Social-Medical Centre”. The building is dark and nondescript, as if it had to be made as invisible as possible. Inside, however, not the slightest shadow, the slightest decoration, bare walls and a harsh, overpowering light, so strong that it fl ashes faces, even in close-ups, the only frame allowed here... as if society could only image giving its help to those who ask for it by taking away from them their last possession: a mirror in which they could love themselves.
(Yann Lardeau)
Sélections et distinctions
- 2008 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
- 2008 • Traces de Vies • Clermont-Ferrand (France) • Mention spéciale
- 2008 • Cinéma du réel • Paris (France) • Sélection française
Comment avoir accès au film ?
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Édition DVD
- Il n'existe pas d'édition DVD à notre connaissance
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Accès VOD
- Il n'existe pas d'accès en VOD à notre connaissance
- Diffusion non commerciale / Consultation