Gharsallah, la semence de Dieu
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Réalisé par Kamel Laaridhi • Écrit par Kamel Laaridhi
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Tunisie, Belgique • 2007 • 55 minutes • Vidéo • Couleur
- Réalisation :
Kamel Laaridhi - Écriture :
Kamel Laaridhi - Image :
Kamel Laaridhi - Montage :
Nadia Touijer
- Production (structure) :
Gsara - Participation :
Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté française de Belgique - Ayant droit :
Gsara
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Il en va de Gharsallah comme de Keyser Söje dans Usual Suspects. Tous en ont entendu parler, tous ont quelque anecdote terrifiante à raconter sur lui, ou vu des gens qui connaissaient des gens qui connaissaient... mais plus la légende enfle, plus le personnage reste insaisissable, irréel. À Dhibet, petit village de Tunisie, Gharsallah ("la semence de Dieu"), six ans après sa mort, reste un mystère.
Bien plus, le mystère s’est fait légende. Fou errant ou prophète injuste, saint coléreux ou manipulateur patenté, éducateur ou despote, guérisseur ou charlatan, sage ou excentrique, possédé ou misanthrope, marabout redouté ou ermite caractériel, l’homme continue d’alimenter les conversations, de nourrir les récits et les fantasmes. Hommes et femmes le voient dans leurs rêves, les actes qu’on lui attribue relèvent du fantastique, du miraculeux, de l’épouvante ou de la provocation. Des conditions de naissance exceptionnelles ont réservé à Gharsallah un destin à part.
Mais l’imaginaire et le réel, le flou des souvenirs et le goût du conte sont ici inextricablement liés et indémêlables. À vrai dire, la réalité de l’homme compte moins ici que la terre où il a vu le jour, et la mentalité des hommes qui l’habitent : une terre aride, dominée par le mausolée que Gharsallah a construit à la fin de sa vie, un édifice refermé sur lui-même sans ouverture sur le monde extérieur, et une communauté au verbe riche, habile à traduire ses émotions, ses interrogations, ses peurs en des images puissantes, à recouvrir cette terre d’un manteau magique dont la nature l’a privée."
(Yann Lardeau)
Gharsallah is much like Keyser Söje in Usual Suspects. Everyone has heard of him, everyone has some terrifying story to tell about him, or seen someone who knows other people who know... but more the legend grows, more elusive and unreal the character becomes. In the small Tunisian village of Dhibet, Gharsallah (“God’s seed”) remains a mystery six years on from his death.
Whether he was a wandering madman or unjust prophet, a wrathful saint or expert manipulator, a teacher or despot, a healer or charlatan, a wise man or eccentric, one possessed or a misanthropist, a dreaded marabou or disturbed hermit, the man continues to fire conversations and inspire stories and fantasies. Men and women see him in their dreams and the deeds attributed to him have a fantastic, miraculous, horrendous, or provocative dimension. The exceptional conditions of his birth set him out for a singular destiny.
But here imagination and reality, the haze of memories and the liking for tales are inseparably intertwined. To be truthful, here man’s reality counts for less than the land that witnessed his birth and than the mentality of its inhabitants: an arid land dominated by the mausoleum that Gharsallah built at the end of his life—a building closed in on itself with no opening onto the outside world—and a community of prolific words, skilled at translating their emotions, questioning and fears into powerful images and at covering the land with a magical cloak that nature did not provide.
(Yann Lardeau)
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Sélections et distinctions
- 2008 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition Internationale
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