Au-delà de la haine

Dans une guerre qui a déjà coûté la vie de centaines d’Israéliens et de milliers de Palestiniens, la mort d’un jeune homme de Glasgow, victime d’un attentat suicide, a focalisé l’attention internationale. Jonathan Jesner avait 19 ans, juif de Glasgow, il était en séminaire pour un an dans la Yeshivat Har Etzion, une école religieuse proche de Gilo en Cisjordanie. Une parenthèse avant des études de médecine à Londres. Vendredi 20 septembre 2002, un kamikaze du Hamas fauche sa jeunesse. Une explosion de plus dans un bus de Tel-Aviv et six nouvelles vies gâchées. Sa mort brutale sauve la vie de Yasmin, une petite palestinienne de 7 ans. Une enfant qui vivait sous dialyse et qui vient de recevoir son rein.
Au pire moment du conflit, cette histoire redonne une lueur d’espoir. Ce geste généreux offre une autre lecture de la loi du Talion. Une lueur d’espoir après 55 ans de guerre, de haine et de passion. 55 ans pour en arriver où ? À l’horreur des attentats suicides ? À la construction d’un mur de la honte ? À l’humiliation d’un peuple sans-État ? Aux attentats-suicides, encore, et à la destruction méthodique de la paix, toujours.