Vive la baleine
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Réalisé par Chris Marker, Mario Ruspoli • Écrit par Chris Marker, Mario Ruspoli
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France • 1972 • 18 minutes • 35 mm • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Chris Marker, Mario Ruspoli - Écriture :
Chris Marker, Mario Ruspoli - Image :
Michel Boschet - Son :
Chris Marker - Montage :
Chris Marker, Danielle Tessier - Voix off :
Valérie Mayoux - Musique originale :
Lalan Van Thienen
- Production (structure) :
Argos Films - Ayant droit :
Argos Films
- N° ISAN :
ISAN 0000-0000-B6AD-0000-4-0000-0000-P
Résumé
La baleine a d'abord représenté pour une partie de l'humanité un moyen essentiel de survie. Puis l'industrialisation est apparue, et avec elle le grand capital. La chasse à la baleine est alors devenue un moyen de faire du profit. Le massacre pouvait commencer.
"Quatorze ans après Les Hommes de la baleine, remarquable documentaire sur la pêche au cachalot aux Açores, Mario Ruspoli réalise avec Chris Marker (accrédité au générique à la mention "vivats"), Vive la baleine, une ode à l’animal légendaire. C’est ici la baleine qui raconte son histoire, dénonçant, à travers plusieurs siècles d’illustrations, l’acharnement dont elle est victime, condamnation sans appel de la cruauté de l’homme.
Entre Les Hommes de la baleine et Vive la baleine, les mentalités ont évolué. L’écologie a fait son apparition, l’esprit de lutte de 1968 également. Nous passons ainsi du film ethnographique, où l’homme et la nature étaient traités sur un plan d’égalité, au pamphlet incisif, proche de l’esthétique du tract, dénonçant le sort que le monde capitaliste réserve à la nature. La puissance coloniale des États se mesurait autrefois au nombre de baleiniers et l’invention du canon-harpon a transformé la pêche en massacre industriel. Esthétique du tract aussi parce que le film fait abondamment appel à une iconographie tirée de la peinture ou de l’image imprimée. Un tract poétique toutefois, où l’on sent la griffe de Chris Marker, son empathie pour les animaux, son goût borgésien de l’imaginaire. La douce voix de la baleine nous emmène aux confins du conte et du programme pour enfants, et malgré sa terrible histoire, la fascination pour la créature merveilleuse finit bien par l’emporter."
(Sylvain Maestraggi)
"Each whale that dies, bequeaths us, as a prophesy, the image of our own death."
(Chris Marker)
À propos du film
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