Description d'un combat

Réflexion historique et philosophique sur la naissance d'une Nation, Israël, douze ans après sa création. Le marché, les rues, la foule animée, le kibboutz et son idéal communautaire, la vie quotidienne en Israël s'organise. Le passé biblique accompagne toujours le peuple. Ainsi, au zoo de Jérusalem, chaque animal est présenté accompagné d'un verset de la Bible et la coupole du planétarium de l'université hébraïque de Jérusalem répond à celle de la synagogue en face : ce ne sont pas deux ennemies mais deux moitiés. Ce sont autant de signes qui montrent la dualité et les contradictions de ce pays, partagé entre Orient et Occident, passé et présent.
Les enfants des ghettos existent toujours à Mea Shearim, le quartier orthodoxe de Jérusalem. Ici le temps se pétrifie et on refuse Israël. La minorité de kibboutznik est une minorité exemplaire qui donne bonne conscience à l'ensemble du pays, mais à l'autre bout, une autre minorité donne mauvaise conscience : la minorité arabe. Le pays veut montrer sa joie de vivre, pour "oublier" la guerre qui a laissé ses empreintes partout et dans toutes les mémoires. Des milliers de gens ont tout risqué pour fuir l'Europe et sa mauvaise conscience mais une fois en Palestine, quand ils se sont heurtés aux Anglais, ces derniers n'ont su que les remettre dans des camps de réfugiés.
L'existence même du pays fut l'enjeu d'un premier combat, mais un deuxième commence : devenir une Nation comme les autres car la plus grande injustice qui règne sur Israël, c'est de ne pas avoir le droit d'être injuste.