La Parenthèse

Ils étaient sage-femme, pilote de ligne ou coiffeuse. À l’âge où certains préparent leur retraite, eux entament une nouvelle vie dans les métiers du bois. À l’école supérieure d’ébénisterie du Thor, ils renouent avec une passion d’enfance souvent contrariée et se lancent avec enthousiasme dans un nouvel avenir professionnel. Ils viennent de toutes les régions de France et parfois de l’étranger et s’installent pour dix mois dans ce petit village du Vaucluse où nous les suivons dans leurs découvertes, leurs enthousiasmes et leurs déboires. Autour de quatre personnages principaux, deux hommes et deux femmes, gravitent les autres étudiants (23 au total), les enseignants, avec en premier chef le créateur et directeur de l’école, Louis Suau. À une pédagogie qu’il qualifie "d’exercice de rétention des savoirs" traditionnelle dans l’apprentissage, ce personnage haut en couleurs oppose une pédagogie du partage des connaissances qu’il a construite au fil du temps. Le film s’intéresse aussi à l’entourage familial : comment les couples séparés pendant une année scolaire résistent-ils à cette expérience inédite, comment les enfants réagissent-ils face à l’absence d’un de leurs parents, comment le dialogue se poursuit-il ou se rompt-il ? Enfin, dernier personnage, mais non des moindres, de ce documentaire : le bois. Dans tous ses états, sous toutes ses formes, avec son univers singulier, son esthétique, ses compagnonnages, ses traditions, sa sensualité, ses résistances