Robert Kramer, itinéraire d'un film-maker

Documentaire
    Réalisé par Anne-Marie Lallement • Écrit par Anne-Marie Lallement
    France • 1996 • 52 minutes • Beta & Hi 8 • Couleur
Résumé

"À partir de deux longs entretiens en français (datant de 1986 et 1996) et de nombreux extraits de films, Anne-Marie Lallement construit un portrait attachant de Robert Kramer (1939-1999), cinéaste qui resta toute sa vie un franc-tireur inclassable : Américain devenu Parisien, documentariste plongé dans la fiction, militant d’extrême gauche indépendant de toute organisation.
Empruntant à Robert Kramer l'image de la route et des bornes, le film propose un itinéraire chronologique en quelques chapitres : Amérique, Vietnam, Mythologies... et pour finir, Le Métier de vivre. Né près de New York, Kramer commence à filmer dans les années 1960, années d’insurrection contre l’exploitation, l’État, la famille traditionnelle, la consommation et surtout la guerre du Vietnam. Ses films arpentent l’Amérique, "chantier permanent où s’est inventé le XXe siècle", en explorant de nouvelles formes. Il vit alors en communauté, gagne sa vie comme camionneur, exalte toutes les révoltes. Lorsqu’il s’installe en France, sa vie prend un tour plus classique, mais l’utopie ne la quitte pas. Ses chemins croisent ceux de Serge Daney et de Guy Debord. En expérimentant la lettre vidéo, Kramer s’exerce à "parler et filmer en même temps". Son art, sans être autobiographique, abolit les limites entre vie et œuvre, au risque de faire sentir le vide et les trébuchements."
(Eva Ségal)

"August 1995. A very hot summer, Paris deserted... or almost ; at the Cartoucherie of Vincennes free-lance Ariane Mnouchkine goes on a hunger strike with a handful of travelling actors to mobilise public opinion about achieving peace in ex-Yugoslavia.
My steps lead me to Beaubourg to see Milestones again... Kramer’s conclusive film which changed my vision of the cinema in 1975. In 1986, I was able to film for a few days with him, interested to catch an impression of the way he worked. In 1996, I was able to continue. Robert Kramer is decidedly outside all categories, his films, which are simultaneously both documentaries and works of fiction, are constructed as collages. He himself enjoys weaving links between histories of the world and the elements of his personal history, always in search of a current in which he takes us with him. To create links, today more than ever before, I believe it is the ultimate aim of the artist."
(Anne-Marie Lallement)

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