Adieu mon général

Documentaire
    Réalisé par Muriel Montini • Écrit par Muriel Montini
    France • 2009 • 58 minutes • Mini DV • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0005-1552-0000-H-0000-0000-N
Résumé

Le mois de Juillet. Tout ce qui constitue un été ; La plage, les bals, les rencontres, les débuts d’histoires d’amour…Et les fins. "Documenter le quotidien de l’amour, fictionner la fin d’une histoire ? Muriel Montini refuse de partager ainsi les choses, ses précédents films (des courts surtout) l’avaient indiqué déjà avec fermeté. Elle fait plutôt confiance au cinéma entendu comme une opération massive, même si, d’évidence, ses moyens sont modestes, et qu’elle s’en accommode avec virtuosité. C’est précisément cette alliance entre une allure brute, presque jetée, de scènes qu’on dirait volées, au bal popu, dans la rue, sur la plage, aux courses hippiques, en appartement aussi (le plus délicat bien sûr), et une précision des cadres et du montage, même accidentée, chahutée, dont la maîtrise, en un mot, ne s’affiche pas d’entrée, mais plutôt au fil de sa ténacité, qui fait tout le prix de cet adieu. Car le général, ici, c’est bien entendu l’homme aimé, qui va perdre progressivement ses galons. Mais c’est aussi l’idée d’une posture cinématographique, dirigiste, assurée, à ordonner les plans comme de bons petits soldats. La bataille menée est donc double. Comment parler de (presque) rien : d’un réveil tardif masqué sous l’oreiller, de problèmes d’argent, de nom de quartier, de conversations en creux, de désamour, sans trahir ces miettes de sens dans un geste trop vaste pour eux. Mais aussi, plus largement, comment dire adieu à l’ordre connu et fabriquer une écriture neuve, contemporaine enfin." (Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2009)

July. All the ingredients of summer holidays in the South of France – the beach, the open-air balls, chance encounters, love stories beginning – and ending.
"Is this about documenting the daily routine of love, to create a fiction around the end of a story? Muriel Montini refuses to share things this way, and her previous films (her short films, especially) have already shown this with firmness. Instead, she treats cinema as a massive operation, even though her resources are clearly modest, and she adapts to it with virtuosity. It is precisely this alliance between its raw, almost thrown together aspect of scenes we might call ‘stolen’ – at popular dances, in the street, on the beach, at horse races, in the flat too (the most delicate, of course) – and a precision in the framing and editing which at times are uneven, disordered, whose mastery, in a word, does not reveal itself from the outset, but rather through its tenacity, that gives value to Adieu.
The General in question is here obviously the object of that love, and he will gradually lose his stripes. But he also functions as a sort of cinematic position – interventionist, self-confident, someone to organise plans like a good little soldier. It’s a twofold battle that is waged, therefore. How to speak about (almost) nothing: waking up late hidden under a pillow, money problems, the name of the neighbourhood, lulls in conversations, disappointment, without distorting the
crumbs of meaning in a gesture that is much too vast for them. In a wider sense, how to say ‘adieu’ to known order and to write a new script that is, finally, contemporary." (Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2009)

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