Kredens

Titre anglais : The Cupboard
Documentaire
    Réalisé par Jacob Dammas • Écrit par Jacob Dammas
    Danemark, Pologne • 2007 • 27 minutes • DV Cam • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Meuble massif de rangement et d’ostentation, impossible à déménager, la crédence est le miroir immuable de l’unité et de la pérennité de la famille. Toutes les bonnes familles en Allemagne et en Pologne en possédaient une. Les grands-parents maternels du réalisateur avaient aussi la leur et elle faisait leur fierté et leur joie. Mais l’histoire est passée par là : en 1968, à la suite d’une campagne antisémite du parti communiste, la famille est chassée de Pologne, laissant derrière elle le précieux buffet. Et le symbole de la réussite bourgeoise s’est mué en blessure muette : celle de l’exil, celle de la dispersion de la famille entre Israël et le Danemark. Le destin du buffet s’est perdu dans un silence familial que le réalisateur n’a jamais réussi à lever malgré son obstination.
Le voici donc parti en Pologne, contre l’avis de sa mère, sur les traces de la fameuse crédence, comptant sur les Polonais pour lui donner les réponses que sa famille lui refuse, bien décidé à retrouver le buffet et à le remporter au Danemark. Ce qui donne un film à deux temps, plein d’humour malgré la cruauté de son propos : des appels quotidiens à maman qui ne manque pas une occasion de passer un savon à son fils ; et, après de longues heures d’attente devant des portes obstinément closes, un inventaire des formes multiples de l’antisémitisme, du nom écorché aux interrogations sournoises sur la religion, en passant par les compliments ambigus."
(Yann Lardeau)

"The credenza, a massive piece of furniture for storage and display, impossible to move, is the unalterable mirror of family unity and continuity. All respectable families in Germany and Poland own one. The filmmaker’s maternal grandparents also had theirs, as their pride and joy. But History came along and, in 1968, in the wake of an anti-Semitic campaign led by the Communist Party, the family was forced to leave, abandoning their precious sideboard. And this symbol of bourgeois success changed into the silent hurt of exile and the family’s dispersion between Denmark and Israel. The sideboard’s fate is buried under a family silence that the filmmaker has never managed to lift, despite his persistence.
So, against his mother’s advice, he sets off to Poland in search of the famous credenza, hoping that the Poles will furnish the answers his family withhold from him and determined to find the sideboard and bring it back to Denmark. This produces a film with a dual edge: one that is full of humour despite the cruelty of the subject matter. Daily calls to mother who never fails to give her son a telling off, and after long waits outside doors that remain obstinately closed, an inventory of the multiple forms of anti-Semitism, from the mispronounced name to the sly questioning about religion, not forgetting the backhanded compliments."
(Yann Lardeau)

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