Viajo Porque Preciso, Volto Porque te Amo

Documentaire
    Réalisé par Karim Aïnouz, Marcelo Gomes • Écrit par Karim Aïnouz, Marcelo Gomes
    Brésil • 2009 • 71 minutes • Vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0002-D576-0000-1-0000-0000-Y
Résumé

"Mêlant les images arrêtées et les travellings, les paysages nus et arides du Sertão et les vues flashy de motels, les notations scientifiques et les portraits-souvenirs des demoiselles de petite vertu, les séquences documentaires et les arabesques visuelles, le végétal et le minéral, la vitesse et les jump cuts, jouant sur les textures des focales et des supports, du Super-8, de la DV, de la Haute Définition, "Viajo porque preciso, volto porque te amo", est un faux road-movie. Les coupes, dans ce trajet sans cesse repris, comptent autant sinon plus que le mouvement. Simples fissures au départ, elles se font failles, gouffres. Comme le note lui-même le voyageur, l’immensité, ici, abolit le mouvement. Dans ce paysage infiniment même, on a le sentiment de faire du surplace. Pire encore : de revenir en arrière. Sous le prétexte convenu d’une mission géologique en vue de la construction d’un canal, le film est le récit d’un naufrage, celui d’un couple trop complémentaire pour s’entendre, lui géologue, elle botaniste – l’aveu d’un deuil impossible qui consume le narrateur. Loin des yeux, loin du cœur – ça ne marche pas : Viajo porque preciso, volto porque te amo est une lettre d’adieu, une lettre d’amour fou où, plus le film avance, plus la raison avouée du voyage se délite, plus la passion dévore son auteur, plus la nuit, le clair-obscur, l’obsession de la chair et le goût de la mort sur fond de cors et de percussions mexicains, recouvrent la terre écrasée de soleil du sertão." (Yann Lardeau)

"On the pretext of a geological mission to build a canal, Viajo porque preciso, volto porque te amo is the story of a disaster, that of a couple too complementary to get on well. He is a geologist, she is a botanist – the avowal of an impossible grief that consumes the narrator, and the old adage “out of sight, out of mind” is apparently ineffective. The film is a farewell letter, a passionate love letter where, the further the film advances, the more the official motive for the trip crumbles, the more the author is devoured by passion and, with Mexican horns and percussions in the background, the more the night, the chiaroscuro, the obsession of the flesh and the taste of death envelop a land scorched by the sertão sun. A heart of stone against a carnivorous plant." (Yann Lardeau)

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