Le Miroir aux alouettes
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Réalisé par Amalia Escriva • Écrit par Amalia Escriva
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France • 2010 • 54 minutes • Super 8 mm & DV Cam • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Amalia Escriva - Écriture :
Amalia Escriva - Image :
Frédéric Cousinie, Amalia Escriva - Son :
Ivan Paulik, Carole Vernet - Montage :
Christel Aubert, Laure Gardette
- Production (structure) :
Les Poissons Volants - Participation :
Scam - Brouillon d'un rêve - Ayant droit :
Les Poissons Volants
- N° ISAN :
ISAN 0000-0002-A784-0000-K-0000-0000-E
Résumé
"Quelques images, quelques mots suffisent à Amalia Escriva pour inverser le bonheur excessif d’une pléthore d’images de vacances d’hier, d’aujourd’hui, voire de demain, ternir la prospérité flamboyante d’une maison – comme un écart anodin dans l’immuable suffit à Barbey d’Aurevilly pour glisser le crime dans le bonheur. Les mots : des noms de lieux-dits cernant la maison du bonheur, Enfer, Paradis, l’étang de Malaguet, de "l’eau mauvaise", l’Algérie, Blanche... Les images : une photo de filles et de garçons en barboteuses, bien qu’ils aient passé l’âge d’en porter, l’insertion des jeux des enfants de la réalisatrice entre des photos et des films des années 50 exaltant la joie de son père et de ses cousins dans cette vaste demeure fermée sur son opulence et pleine de petits secrets connus de tous et complaisamment entretenus pour taire l’autre, le grand, le sujet tabou : l’inceste entre cousin et cousine à la source de cette fiction de la puissance d’une fratrie et de sa ruine. "Dans cette maison, on ne voulait rien voir". Ni les révolutions qui grondaient en Indochine et en Algérie, ni la dispersion des pères dans les colonies – et surtout pas un cœur gravé sur un arbre. Blanche et l’Algérie, la double rupture dont mon père ne s’est jamais remis". Un aveuglement fatal qui inverse le cours des choses et place le malheur et le déchirement à la source de la perpétuation de la famille. Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis, à l’inverse, s’avère pavé de mauvaises intentions." (Yann Lardeau)
"For Amalia Escriva, a few images, a few words suffice to undo the excessive happiness in the myriad images of past, present and even future holidays, and to tarnish the flamboyant prosperity of a household. “In this house, no one wanted to see anything” Neither the revolutions that were brewing in Indochina and Algeria, nor the fathers’ scattering throughout the colonies, and – above all, not a heart engraved on a tree. Blanche and Algeria, the two separations that my father never got over.” A deadly blindness that inversed the course of events and set unhappiness and searing separation as the wellspring of the family’s continuation. If the road to hell is paved with good intentions, the road to heaven, on the other hand, is paved with bad intentions." (Yann Lardeau)
Sélections et distinctions
- 2010 • Cinéma du réel • Paris (France) • Panorama français