The 2008 Village

The 2008 Village met en scène une collection d’archétypes de la mondialisation : le consommateur insouciant, la sociale dumper chinoise, le défricheur amazonien, le voleur de plaques d’égout, (l’énorme demande chinoise en matières premières, et notamment en métaux, a causé une spectaculaire hausse de leurs cours. Dès lors, le vol de plaques d’égout, de monuments aux morts en bronze ou de rouleaux de cuivre s’est largement répandu. la tuvaluane inondée, (Le réchauffement climatique cause une montée des eaux menaçant les plus petites îles. À cela s’ajoute une menace liée, elle aussi, au mode de vie occidental : l’amoncellement des ordures. Ainsi Fongafale, principale île de l’archipel de Tuvalu, est peu à peu envahie par les décharges. Un troisième facteur exogène est venu aggraver sa situation : la vente du convoité suffixe .tv (Tuvalu) a rapporté des millions de dollars, accentuant l’importation de biens de consommation dans l’île), le surendetté américain, le trader inconséquent, la veuve écossaise (en référence au fond de pension du même nom), etc.
Tous ces personnages, à la fois dérisoires et emblématiques, vont s’interpeller mutuellement, s’accuser des maux qu’ils subissent et s’excuser pour les dommages qu’ils provoquent. Des bureaux de La City aux usines du Guangdong, des marchés de Lagos aux villas de Beverly Hills, ce chassé-croisé picaresque va peu à peu dessiner la folle escalade de l’économie mondialisée