Gilles Jacob, l'arpenteur de la Croisette

À Cannes, du haut des marches du Palais du festival, Gilles Jacob voit venir à lui depuis plus de 30 ans le monde du cinéma. Lui, le spectateur acharné du cinéma du monde entier. Cette position de président du plus grand festival du monde, Gilles Jacob la doit avant tout à cette cinéphilie qu’il cultive (comme on cultive son jardin) depuis toujours. Les hasards de la vie ont fait qu’il a pu également accrocher une autre corde à son arc : celle d’un gestionnaire qui lui a permis de trouver, dans cet équilibre si fragile de l’art et de l’industrie où se tient le cinéma, la trajectoire d’un festival où sont réunis les plus grands auteurs du 7ème Art, à côté du plus important marché du film au monde. La Croisette, veille du Festival de Cannes 2009 : des souvenirs plein la tête, Gilles Jacob nous raconte. Ses rencontres avec les plus grands : Lelouch, Tarantino, Almodovar, les frères Dardenne, Claude Chabrol, Clint Eastwood, Jane Campion, Fellini, Truffaut... Ses émotions : les 29 cinéastes à la Palme d’Or réunis pour le 50ème anniversaire du Festival, sa guerre comme enfant juif, ses stress de président, son amitié mouvementée avec Clint Eastwood. C’est avec des extraits de films, comme un écho de sa propre histoire, que nous revivons les scènes essentielles de sa vie. Cinéphile avisé et plein d’humour, Gilles Jacob est aussi un visionnaire, il croit en l’avenir du 7ème Art. Il le prouve, aujourd’hui encore, dans chaque instant de sa vie.