Un vent nouveau

"Le cinéaste qui fait du cinéma ou qui tente d’en faire", c’est le nom que l’auteur se donne, avait filmé une manifestation de ce qu’on appelle désormais "les grandes grèves de 1995". Le cinéma, alors centenaire, a encore tout le temps devant lui. Les frères Lumière auraient pu signer ces images ; le cinéma est encore celui des premiers jours. En 2009, "le cinéaste qui fait du cinéma ou qui tente d’en faire" entend filmer "la crise du capitalisme". Tout est encore là, le lyrisme, la joie, le désarroi, la colère : tout ce qui donne envie d’être raconté. Le cinéma est encore là. Mais quelque chose a bougé. "Qu’est-ce donc qui s’est perdu ?", se demandait Robert Musil. Ce questionnement, de l’auteur de "L’homme sans qualité", "le cinéaste qui fait du cinéma ou qui tente d’en faire" le reprend volontiers... Avec les "sans papiers", l’idée lui vient de faire appel à Robespierre. "Les hommes de tous les pays sont frères, et les différents peuples doivent s’entraider selon leur pouvoir, comme les citoyens d’un même état." Un vent nouveau est toujours possible. "Citoyens, vouliez-vous une révolution (du cinéma) sans (le cinéma de la) révolution ?