Ma vie mon nu mental

Herman Puig est né dans les années 1920 à Cuba, il a été l’agitateur culturel de la Havane à l’époque de Batista dans les années 40. Avec Tomas Guttierez Alea ou encore Alberto Korda, il est à l’initiative de nombreux projets cinématographiques et photographiques à La Havane. Il fondera avec Henri Langlois la première Cinémathèque de Cuba en 1951. Cependant n’ayant jamais accepté de mettre l’art au service de la politique, Herman Puig devra quitter Cuba et verra son action oubliée des livres d’histoire. Herman Puig s’exilera en Espagne où il décide de devenir le premier photographe cubain de nu masculin. Mais rapidement il devra fuir le régime franquiste qui veut le mettre en prison à cause de son travail photographique. Il partira alors pour Paris, et c’est en France que l’on reconnaîtra son talent. On dit de lui qu’il est le Robert Mapplethorpe cubain, pour Guillermo Cabrera Infante "C’est notre Cocteau". Aujourd’hui Herman Puig vit à Barcelone et à 80 ans il continue son œuvre photographique et sa quête de vouloir saisir en image, l’esprit qu’il y a dans le corps masculin. Voici le portrait d’un artiste qui dérange, qui fascine mais qui avant tout, nous fait réfléchir sur la question taboue de la nudité des corps et notamment du corps masculin. Cinquante ans après son exil cubain, l’œuvre photographique d’Herman Puig est aujourd’hui encore interdite et censurée à Cuba