Cher Steve

Titre original : Beste Steve
Titre anglais : Dear Steve
Documentaire
    Réalisé par Herman Asselberghs • Écrit par Herman Asselberghs
    Pays-Bas, Belgique • 2010 • 45 minutes • Vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Le Steve du titre est le destinataire d’une lettre que lui adresse Herman Asselberghs par le biais de ce film. Le Steve du titre est le prénom de M. Jobs, célèbre cofondateur d’Apple. On ne le verra pas à l’écran, mais en revanche on passera du temps en compagnie d’un ordinateur fabriqué sous sa licence. Car il s’agira de décacheter cet objet. De le sortir de sa boîte, d’abord, flambant neuf, puis de patiemment l’ouvrir lui-même, le désossant petit à petit jusqu’à ses composants les plus minuscules. Dans cette opération, l’unique protagoniste à l’image reste posé, méticuleux, on devrait dire professionnel. Si la missive lue en off entreprend une critique raisonnée de cet outil présent désormais dans presque tous nos foyers, aussi familier qu’un animal domestique, jamais elle ne cède à l’emportement. De même, le lent potlatch pratiqué devant nos yeux sur l’objet ressemble à une autopsie scientifiquement conduite.
Coutumier de cette rigueur dans l’analyse, on se souvient de son beau premier film, AM/PM (FID 2005), Herman Asselberghs ne manque pas non plus d’humour. Il est certes à froid, comme une vengeance mûrement préméditée. Le plus drôle, dans cette affaire, c’est que l’ordinateur ainsi déployé, écho à la fameuse longue scène de débrayage du HAL de l’Odyssée kubrickienne, n’a rien révélé de ses secrets, et continue à fasciner, large mosaïque à plat de notre byzantinisme contemporain."
(Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2014)

"The Steve in the title is the recipient of a letter sent by Herman Asselberghs via the film. The Steve in the title is none other than Steve Jobs, the famous co-founder of Apple. He does not appear on screen, we do however spend time with a computer made under his license. Here the object is stripped bare, from the moment it is taken out of its box – brand spanking new – then opened up and taken apart bit by bit down to the tiniest components. During this operation, the on-screen protagonist stays calm, meticulous, what can only be described as professional. If the missive read aloud on the voice-over runs through a well-argued criticism of this machine which most of us have at home and is as familiar as a pet, it never gets too carried away. Equally, the long process played out before our eyes resembles a scientifically conducted autopsy.
His customary rigorous analysis brings to mind his remarkable first film AM/PM (FID 2005) and Herman Asselberghs always injects humour into his films. He is certainly cool-headed here, as if taking carefully premeditated revenge. The funniest thing about it all is that the computer
displayed in this way echoes the famous lengthy scene in Kubrick’s Space Odyssey when HAL is disconnected: it does not give anything away and continues to fascinate, as this broad mosaic of our contemporary Byzantinism is laid out before us."
(Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2014)

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