Querida Mara, Cartas de un viaje por la Patagonia

Titre anglais : Dear Mara, Letters From a Trip Through Patagonia
Documentaire
    Réalisé par Carlos Echeverria • Écrit par Carlos Echeverria
    Argentine • 2007 • 88 minutes • Vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0004-2EA4-0000-K-0000-0000-E
Résumé

"Ces lettres sont celles d’un travailleur saisonnier à sa femme. Parti pendant six mois travailler dans les grandes fermes de Patagonie, sur la "route de la laine", il y relate son quotidien : d’interminables voyages, tassé au fond d’un bus, toujours plus loin dans une terre dénudée et glacée, à tondre des moutons et encore des moutons pour un salaire de misère, à dormir comme une bête dans une grange, l’arrogance et l’avarice des propriétaires, les ententes sur son dos entre les intermédiaires et les propriétaires. Il y décrit ses compagnons d’infortune : la plupart originaires de la province de Corrientes, l’une des plus pauvres d’Argentine ; quelques descendants des Indiens Mapuches aussi, décimés par l’armée au XIXe siècle, faciles à berner parce qu’ils ne savent pas lire. Cette découverte de l’immensité d’une terre et de ses paysages grandioses et inhospitaliers, de la côte aux montagnes enneigées, en passant par la reconstitution ahurissante d’un chalet suisse, est aussi un voyage dans l’histoire du peuplement de l’Argentine et de ses luttes sociales. C’est surtout un terrible constat d’échec : celui d’une immigration qui n’a pas tenu ses promesses, qui s’est soldée par un appauvrissement des familles quand elle aurait dû les enrichir, et qui pousse aujourd’hui les hommes à émigrer de nouveau dans les terres les plus reculées du pays, et sans perspective d’enrichissement. Un minibus perdu dans l’infinitude d’un paysage quasi désert, sur une route qui ne mène nulle part : c’est la désolation d’un paysage intérieur que nous décrivent ces lettres. C’est aussi la tristesse d’un visage défait : celui de l’Argentine en ce début de siècle." (Yann Lardeau)

Letters from a casual worker to his wife. Absent for six months to work on the large Patagonian farmsteads along the “Wool Road” he talks about his daily life: the endless journeys squeezed up in the back of a bus, travelling ever onwards into a bare, icy land to shear sheep and then more sheep for a paltry wage, sleeping in barns like an animal, the owners’ arrogance and greed, agreements between owners and intermediaries at his expense. He describes his chance companions, most of whom are from Corrientes, one of the poorest Argentine provinces. There are also a few descendants of the Mapuche Indians massacred by the Argentinian army in the 19th century and, being illiterate, easy to swindle. The journey, which is also the discovery of an immense territory and grandiose but inhospitable landscapes—from the coastlands to the snowy mountains, passing by the mind-boggling reconstruction of a Swiss chalet—is a journey into the settling of Argentina and its social struggles. It is above all a terrible statement of failure, of an immigration that has not kept its promises, that has ended up impoverishing families when it should have enriched them, and which now forces people to migrate yet again into the farthest corners of the country, with no hope of betterment. A minibus lost in a limitless, almost deserted landscape on a road leading nowhere. The desolation of an inner landscape is revealed in these letters. It is also the sadness of a haggard face... the face of Argentina at the beginning of this century.

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Sélections et distinctions
  • 2008 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
  • 2008 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition Internationale
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