Contes et Décomptes de la cour
-
Réalisé par Éliane de Latour • Écrit par Éliane de Latour
-
France • 1992 • 97 minutes & 70 minutes • 35 mm • Couleur
- Réalisation :
Éliane de Latour - Écriture :
Éliane de Latour - Image :
Lardia Tchombiano - Son :
Monique Dartonne, Sophie Imbert - Montage :
Ousman Sango - Musique originale :
Éric Thomas
- Production (structure) :
Caméras Continentales - Coproduction :
CNRS Audiovisuel, ORTN (Niger) - Diffuseur :
CFI - Canal France International, La Sept - Participation :
Aaton, ACCT - Agence de Coopération Culturelle et Technique, CNC, Ministère de la Coopération, Ministère de la Culture, Ministère de la Recherche et de l'Espace - Ayant droit :
Caméras Continentales
- N° ISAN :
ISAN 0000-0001-7F84-0000-C-0000-0000-1
Résumé
Portrait de quatre femmes nigériennes recluses dans un harem, vivant selon la tradition islamique, derrière les murs du gynécée.
Depuis l'intronisation d'un chef traditionnel de canton du Niger, ses quatre co-épouses ont changé de mode de vie. Le film est tourné essentiellement dans l'un de ces lieux. Très proche des quatre femmes qui y vivent, la réalisatrice nous montre comment la vie de ces femmes s'organise dans cet univers clos, usant d'intermédiaires pour participer à la vie sociale du village. Si les femmes se soumettent à la loi du Coran, les petites filles disent en jouant ce qu'elles en pensent.
La famille vivait autrefois à Maradi, les femmes étaient libres d'aller et venir, de commercer. Elles habitent maintenant dans leur petit village d'origine, cloîtrées dans la maison loin des regards indiscrets. Leur enfermement selon la tradition islamique est une des marques de la nouvelle dignité de leur mari. Pourtant, grâce à des intermédiaires, ces femmes mènent des affaires pour leur propre compte (commerce de différents produits, fabrication d'huile d'arachide, culture de jardins). Une partie de leur budget est destinée au trousseau (contre dot) de leurs filles ; elles le constituent à l'aide de leurs parentes et amies avec lesquelles elles entrent dans un système d'échange et d'obligation. Ainsi, par la circulation des objets, elles continuent à participer à la vie sociale. Tout en se livrant à leurs activités, elles dévoilent au cours de conversations leurs pensées sur la jalousie, leur position de femme respectée et de mère de "princes", l'enfermement complet ou non.
Il existe une version de 97 min sous le titre Contes et Comptes de la cour.
Sélections et distinctions
- 2019 • Festival International Jean Rouch - Voir autrement le monde • Paris (France) • Femmes documentaristes, regards anthropologiques
- 1993 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
- 1993 • Festival International du Prix Georges & Ruta Sadoul • Paris (France) • Prix Georges et Ruta Sadoul
- 1993 • Cinéma du réel • Paris (France) • Prix des bibliothèques