La Première lettre - 7. L'Usine
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Réalisé par Hélène Châtelain, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras • Écrit par Armand Gatti, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras
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France • 1979 • 49 minutes • Couleur
- Réalisation :
Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti - Écriture :
Armand Gatti, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras - Réalisation :
Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti - Son :
Francis Brabant, Jacky Sappart - Montage :
Hélène Châtelain
- Production (structure) :
Les Voyelles - Coproduction :
INA - Institut National de l'Audiovisuel - Participation :
Conseil général de l'Isère - Ayant droit :
Les Voyelles
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"En quoi la métallurgie à l'époque de l'ouvrier Rouxel était-elle différente d'aujourd'hui ? L'usine, là où Roger n'aura pas eu le temps de commencer une vie professionnelle, c'est l'usine d'impression sur tissu de Bourgoin-Jallieu, fermée et occupée depuis deux ans. Lionel, qui travaille à l'ANPE "est celui dont le royaume est le plus étendu" ! Ce film resté inachevé n'a pas été diffusé sur FR3.
Sur les images d'archives, les trains emmènent les ouvriers réquisitionnés pour le STO vers les usines de métallurgie allemandes. Ces trains que Roger Rouxel et le groupe Manouchian se sont employés à faire dérailler. Arsène, seul survivant du groupe, nous montre la tactique un pied-de-biche en main. Aujourd'hui, le cheminot Eugène, en inspectant les locomotives en gare de triage, passe chaque jour devant la plaque commémorative des cheminots morts au combat. La mère de Thomas (ami de Roger et membre du même groupe) raconte quant à elle les repas qu’elle préparait malgré les restrictions et les coupons d'alimentation. Le souvenir de la faim en ces années-là, les élèves de l'école d'hôtellerie lui rendent hommage en préparant un banquet gargantuesque, à la hauteur de tous les repas manqués de Roger et d'une "faim vieille de 30 ans". Le film s'achève à l'usine où Roger était apprenti métallo, sur le témoignage du "rectificateur", un métier en voie de disparition. Un autre Roger possible."
(Stéphane Gérard)
Sollicité juste après l'expérience de Montbéliard (Le Lion, sa cage et ses ailes, 1976) par une association culturelle de la ville nouvelle de L'Isle-d'Abeau près de Lyon, pour un nouveau projet d'écriture collective, Armand Gatti s'empare de l'histoire du jeune Résistant Roger Rouxel, écrit un poème et l'offre à toute la population. De ce texte et des réponses qu'il suscite va naître une série de sept films. Résistant et condamné à la peine capitale pendant l'Occupation, Gatti a trouvé dans le destin de Rouxel, membre du groupe de Résistance Manouchian, fusillé à 18 ans en 1944, des similitudes avec son propre parcours. D'un premier film qui retrace son histoire, Gatti propose : "Voilà qui est Roger Rouxel, il faut lui donner quelques instants de plus à vivre." Les six autres films rendent compte de la manière dont les habitants de toute une région, organisés en groupes de travail, ont réagi en fonction de leur vie quotidienne et se sont emparés à leur tour du personnage. À chacun de choisir le lieu qu'il avait en commun avec Roger Rouxel et à partir duquel il pourrait donner son chant, sa mémoire ou son imaginaire. Diffusés sur FR3 en 1979, les films sont aussi le fruit d'une aventure collective puisque l'on retrouve à la réalisation, au son et au montage, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti et Claude Mouriéras.