La Première lettre - 4. Les Loulous
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Réalisé par Hélène Châtelain, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras • Écrit par Armand Gatti, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras
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France • 1979 • 58 minutes • Couleur
- Réalisation :
Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti - Écriture :
Armand Gatti, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras - Réalisation :
Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Claude Mouriéras, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti - Son :
Francis Brabant, Jacky Sappart - Montage :
Hélène Châtelain
- Production (structure) :
Les Voyelles - Coproduction :
INA - Institut National de l'Audiovisuel - Participation :
Conseil général de l'Isère, Ville de Bourgoin-Jallieu - Ayant droit :
Les Voyelles
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Au centre de formation et d'apprentissage, les apprentis carrossiers ou tourneurs ont l'âge de Roger Rouxel à sa mort. Ils ont fabriqué des pantins grandeur humaine les représentant dans 10 ans. En se projetant dans l'avenir, ils inventent la vie de Roger s'il avait vécu et se confrontent aux interrogations de la première lettre. L'histoire de Roger et Mathilde résonne d'autant plus chez ces "loulous", à un âge où l'avenir les préoccupe constamment.
Les lettres découpées sont toujours dans le paysage : "Je t'annonce ma condamnation", accroché à la façade d'un grand bâtiment. Derrière les lettres, des questions : qu'aurait été Roger en père ? Et Mathilde en mère ? Quel aurait été leur avenir ? Brigitte, apprentie coiffeuse, s'imagine fille de Roger et de Mathilde. Ses semaines sont l'addition des jours et des gestes répétés, multipliés en mois par ses joies et ses peines. Dans le cahier qui réunit son quotidien et ses samedis - les mêmes pages que la lettre de Roger -, il n'y a pas la réponse qu'elle voudrait y écrire. Les pantins des loulous matérialisent leurs rêves : certains s'imaginent en coureur automobile, cascadeur ou chanteur de rock. D'autres se sont déjà résignés et se voient simples ouvriers. Pour l'instant, leur univers c'est celui des super héros de bandes dessinées, les virées en mobylette, le cinéma et les manèges du samedi soir. Et le rock, tel le groupe Apras qui scande nerveusement le film."
(Stéphane Gérard)
Sollicité juste après l'expérience de Montbéliard (Le Lion, sa cage et ses ailes, 1976) par une association culturelle de la ville nouvelle de L'Isle-d'Abeau près de Lyon, pour un nouveau projet d'écriture collective, Armand Gatti s'empare de l'histoire du jeune Résistant Roger Rouxel, écrit un poème et l'offre à toute la population. De ce texte et des réponses qu'il suscite va naître une série de sept films. Résistant et condamné à la peine capitale pendant l'Occupation, Gatti a trouvé dans le destin de Rouxel, membre du groupe de Résistance Manouchian, fusillé à 18 ans en 1944, des similitudes avec son propre parcours. D'un premier film qui retrace son histoire, Gatti propose : "Voilà qui est Roger Rouxel, il faut lui donner quelques instants de plus à vivre." Les six autres films rendent compte de la manière dont les habitants de toute une région, organisés en groupes de travail, ont réagi en fonction de leur vie quotidienne et se sont emparés à leur tour du personnage. À chacun de choisir le lieu qu'il avait en commun avec Roger Rouxel et à partir duquel il pourrait donner son chant, sa mémoire ou son imaginaire. Diffusés sur FR3 en 1979, les films sont aussi le fruit d'une aventure collective puisque l'on retrouve à la réalisation, au son et au montage, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti et Claude Mouriéras.