La Première lettre - 5. La Résistance
-
Réalisé par Stéphane Gatti, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti, Hélène Châtelain, Claude Mouriéras • Écrit par Armand Gatti, Stéphane Gatti, Hélène Châtelain, Claude Mouriéras
-
France • 1979 • 50 minutes • Couleur
- Réalisation :
Stéphane Gatti, Hélène Châtelain, Claude Mouriéras, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti - Écriture :
Armand Gatti, Stéphane Gatti, Hélène Châtelain, Claude Mouriéras - Réalisation :
Stéphane Gatti, Hélène Châtelain, Claude Mouriéras, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti - Son :
Francis Brabant, Jacky Sappart - Montage :
Stéphane Gatti
- Production (structure) :
Les Voyelles - Coproduction :
INA - Institut National de l'Audiovisuel - Participation :
Conseil général de l'Isère - Ayant droit :
Les Voyelles
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Avec des matériaux de récupération, les enfants ont construit les maquettes de lieux liés à l'histoire de Roger Rouxel : la cellule à la prison de Fresnes, avec "des barreaux qui chantent", la Préfecture où il a été torturé, la maison de Mathilde et sa boîte aux lettres pour accueillir la première lettre. Mais c'est le tribunal où il fut condamné à mort qui sera reconstitué en une magistrale sculpture musicale sur la route de St-Quentin-Fallavier.
Le tribunal qui jugea Roger était installé dans le luxueux Hôtel Continental à Paris. À St-Quentin-Fallavier, ce sera une impressionnante machinerie, entièrement composée d'objets récupérés dans les décharges. Les enfants et le groupe Apras en tirent des sons dont chacun a une signification : "la condamnation", "les questions perfides", "la raison d'État"... "L'identité de Roger, c'est le cri de ces déchets de notre civilisation industrielle." Mais en 1979, la Résistance a encore un visage, celui de René Lallemant dans les environs de Pont-de-Beauvoisin. Dans le maquis, René montre les lieux : le poste de garde avec les "sonnettes", les hommes qui donnent l'alarme, la route qui mène aux "combats de la nuit", la ferme où s'est constituée en août 1944 la 5e Compagnie de marche du secteur Savoie, et la clairière qui faisait office de tribunal. René se souvient du "procès" de l'officier SS qu'il avait arrêté. En quelque sorte "la réplique à l'Hôtel Continental : le contre-tribunal"."
(Stéphane Gérard)
Sollicité juste après l'expérience de Montbéliard (Le Lion, sa cage et ses ailes, 1976) par une association culturelle de la ville nouvelle de L'Isle-d'Abeau près de Lyon, pour un nouveau projet d'écriture collective, Armand Gatti s'empare de l'histoire du jeune Résistant Roger Rouxel, écrit un poème et l'offre à toute la population. De ce texte et des réponses qu'il suscite va naître une série de sept films. Résistant et condamné à la peine capitale pendant l'Occupation, Gatti a trouvé dans le destin de Rouxel, membre du groupe de Résistance Manouchian, fusillé à 18 ans en 1944, des similitudes avec son propre parcours. D'un premier film qui retrace son histoire, Gatti propose : "Voilà qui est Roger Rouxel, il faut lui donner quelques instants de plus à vivre." Les six autres films rendent compte de la manière dont les habitants de toute une région, organisés en groupes de travail, ont réagi en fonction de leur vie quotidienne et se sont emparés à leur tour du personnage. À chacun de choisir le lieu qu'il avait en commun avec Roger Rouxel et à partir duquel il pourrait donner son chant, sa mémoire ou son imaginaire. Diffusés sur FR3 en 1979, les films sont aussi le fruit d'une aventure collective puisque l'on retrouve à la réalisation, au son et au montage, Hélène Châtelain, Stéphane Gatti et Claude Mouriéras.