La Martinique aux Martiniquais, l'affaire de l'OJAM
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Réalisé par Camille Mauduech • Écrit par Camille Mauduech
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France • 2011 • 128 minutes • HD • Couleur
- Réalisation :
Camille Mauduech - Écriture :
Camille Mauduech - Image :
Sébastien Naar, Sébastien Saadoun - Son :
Kamal Ouazene, Williams Schmit - Montage :
Bénédicte Teiger
- Production (structure) :
Les Films du Marigot - Participation :
Région Île-de-France, Région Martinique - Ayant droit :
Les Films du Marigot
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
La Martinique, ancienne colonie devenue département français d’outremer en 1946, s’enlise dans un "indéfectible attachement à la France" alors que le grand souffle des luttes d’indépendances s’étend à travers le monde. La guerre d’Algérie portée sur le territoire français contraint de se positionner de s’engager.
Une affiche aux couleurs chatoyantes apparaît au petit matin du 23 décembre 1962 sur tous les murs des bâtiments publics, écoles, commissariats, mairies, églises en tout point de la Martinique. Cet affichage massif, clandestin et nocturne porte en lettres capitales un slogan incantatoire "la Martinique aux Martiniquais".
Le signataire, l’OJAM, Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique, affiche ainsi sa volonté nationaliste. Cette organisation de jeunes gens serait pilotée par des étudiants et des personnalités intellectuelles de la diaspora antillaise à Paris, séparatistes et intouchables, préparant la lutte de libération nationale avec le soutien logistique du FLN, fraîchement victorieux en Algérie.
Dix-huit jeunes "ojamistes" martiniquais dont cinq membres du Parti Communiste Martiniquais sont inculpés en février 1963 pour complot et atteinte à l’intégrité du territoire national, en d’autres termes de volonté séparatiste.
On a ainsi tué dans l’œuf un mouvement qui portait le spectre des évènements algériens, on a mis un terme à une "fellaghalisation" des Antilles.
Martinique, a former colony incorporated as part of France in 1946, is mired in its "unfailing attachment to France" while the winds of change fill the sails of independence struggles all over the world. The Algerian war, raging on French soil, forces people to choose sides, to engage. December 23, 1962. At dawn, a bright, colorful poster is plastered across the walls of all public buildings, schools, police stations, town halls and churches all over Martinique. The poster, massively distributed under cover of darkness, bears a simple slogan in capital letters: Martinique for the Martiniquants! It is the work of OJAM (Martiniquan Anti-colonial Youth Organization), which thereby declares its nationalist aspirations. This youth organization is said to be run by students and Caribbean intellectuals settled in Paris—untouchable separatists preparing the national liberation struggle with the logistical support of the recently triumphant Algerian FLN. February 1963. Eighteen young Martiniquan "OJAM-ists" including five members of the Martiniquan Communist Party are charged with plotting to undermine national territory. In other words, separatism. And so, a movement that raised the specter of events in Algeria was nipped in the bud, preventing the growth of anti-colonialist feeling in French Caribbean territories.
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Sélections et distinctions
- 2011 • Vibrations Caraïbes • Paris (France) • Sélection
- 2011 • Festival du Film Interculturel • Toulouse (France) • Sélection
- 2011 • Cinamazonia • Cayenne (Guyane) • Sélection
- 2011 • FIFAI - Festival International du film d'Afrique et des Îles • Le Port (Réunion (île de la)) • Sélection
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