Rencontre à Djelfa

"Rencontre à Djelfa", évoque une aventure exceptionnelle entre deux hommes, dont l'amitié, sous-tendue par une profonde complicité, a su dépasser ce qui, à priori devait les opposer : la religion, la culture, l’histoire, et leur cheminement individuel. Hadj Delloula Bellabès, un nomade de la tribu des Ouled Naïls de la région steppique de Djelfa, torturé et condamné à mort pendant la guerre d’Algérie et le Père François de Villaret, missionnaire français, venu en Algérie en 1935, adopté par les habitants de Djelfa sous le nom du "marabout Abderrahmane". Ils se sont passionnés pour la région, ses habitants et surtout son patrimoine culturel. Leur aventure, depuis la recherche et le recensement des gravures rupestres préhistoriques jusqu’à la mise en valeur du patrimoine immatériel des Ouled Naïls, est une construction d’un espace-temps dans lequel le désir d’être se réalise dans le désir de rencontrer l’autre, dans ce que l’Humain a de fondamental. La transformation du lieu de torture de Hadj Bel-Abbès à Djelfa en un musée qui abrite les fruits de leur passion, ouvert à toutes les générations de femmes et d’hommes de la région et du monde, en est l’expression la plus symbolique.