Last Room

Documentaire
    Réalisé par Pierre Carniaux • Écrit par Pierre Carniaux
    France • 2010 • 76 minutes • DV Cam • Couleur et Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Plutôt qu’au seuil de l’ultime chambre que pointe le titre, c’est à déambuler dans un dédale hôtelier au Japon que Pierre Carniaux nous invite. Et à nous mettre à l’écoute de plusieurs personnages, l’un, nu dans l’eau d’une baignoire rococo, d’autres allongés sur de vaste lits ou sur de minces futons, tel autre encore coincé dans l’étroitesse des fameuses chambres capsules. À chacun sa pièce, son type d’hôtel, même si la répartition a l’air parfois aléatoire, à chacun aussi son histoire, même si tous les récits s’entremêlent sur un mode onirique, et qu’aucun ne revendique plus qu’un autre l’exceptionnel. Les confidences se suivent et se croisent. Il y est question de travail, comme homme de ménage dans un hôtel justement. Il y est question d’origine complexe, une jeune femme raconte en l’appuyant de croquis le destin de son grand-père, Coréen prisonnier de guerre embauché de force dans les mines, évadé à multiples reprises, et finalement resté au Japon de son propre chef. Il y est affaire d’une danseuse retrouvée assassinée sous le matelas d’un hôtel. En bref, il y est question du Japon, et de ses zones d’ombre, comme si cette île était peuplée de fantômes, comme si ce continent miniature était rêvé à haute voix par des habitants désillusionnés, qui préfèrent se réfugier dans la nuit. Poème noir, nous dit lapidairement Carniaux de son film, mais d’un noir alors qui sait à chaque vers retourner de nouvelles profondeurs, et s’inventer de bien surprenants miroitements de surface."
(Jean-Pierre Rehm, FID Marseille 2011)

"Rather than in the doorway of a last room indicated by the title, Pierre Carniaux invites us to stroll in a hotel maze in Japan. And to make us listen to several characters, one, naked in the water of an old-fashioned bathtub; others stretched out on vast beds or thin futons; or still others jammed into the narrowness of real hotel rooms that are like cells. To each his own room, his own type of hotel, even if the layout seems sometimes random, to each as well his own story, even if all the narratives intermingle in a dreamlike state, where none claims more than another to be exceptional. Secrets follow and intersect. It’s a question here of work, as in the hotel cleaning man. It’s a question here of complex origins, a young woman, relying on a drawing, tells the fate of her father, a Korean prisoner of war hired by force in the mines who escapes several times and who finally decided of his own initiative to remain in Japan. It’s a question here of a dancer found murdered under
a hotel mattress. In a nutshell, it’s a question here of Japan and its gray zones, as if this island were inhabited by ghosts, as if this miniature continent were imagined out loud by its disillusioned inhabitants who prefer to take refuge in the night.
“Carniaux succinctly describes his film as a Black poem, but it’s a special black that knows, with each line, how to return to new depths and to invent very surprising sparkling on the surface."
(Jean-Pierre Rehm, FID Marseille 2011)

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