Grande Armée

L’école Spéciale Militaire de Saint-cyr fut créée en1802 par Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, pour doter l’armée française des cadres dont elle avait besoin. Deux siècles plus tard, les élèves de l’établissement situé aujourd’hui à Coëtquidan célèbrent rituellement chaque année la bataille d’Austerlitz, et à travers elle la mémoire du père fondateur de leur école. Il n’est pas surprenant de découvrir qu’au sein de nos armées, Napoléon Bonaparte qui fut l’un de nos plus prestigieux chefs militaires, se voie réserver un traitement plus favorable que dans le reste de la société civile ou dans la sphère politique en général. "L’affection" toute particulière que lui portent encore aujourd’hui les officiers issus de Saint-cyr, retient l’attention. Cette fidélité sans faille à cet homme et à son "œuvre", ainsi durablement manifestée, nous interpelle et nous amène à nous interroger sur le regard que nous portons nous-mêmes sur cette période de notre histoire. Dans ce documentaire, de multiples interventions d’historiens viennent répondre à nos interrogations et mettent aussi en lumière l’empreinte laissée par Napoléon 1er sur la société militaire. Mais ce programme n’est pas pour autant un documentaire strictement "historique". Un axe "société" est aussi fortement développé. De multiples témoignages d’officiers de tous âges présentés dans ce film nous livrent des points de vue résolument contemporains sur cette époque jugée déjà lointaine. Et c’est donc à travers le regard d’hommes vivant pleinement dans leur siècle, que nous avons choisi d’explorer cette page glorieuse de notre histoire militaire. Avec les élèves de l’école, nous découvrons comment les futurs officiers qui apprennent à maîtriser les techniques les plus modernes de combat, côtoient aussi au quotidien "l’Empereur". Les différents éléments qui composent ce programme sont donc volontairement contrastés. Nous naviguons dans le temps, passant du présent à l’évocation des événements de 1805, et nous ne manquons pas de jouer de façon récurrente avec les anachronismes issus de la confrontation de toutes ces images