Je t'emmène à Alger

Les villes mythiques se sont souvent ancrées en nous à une époque lointaine. Chaque film marque la recherche et la rencontre d’un réalisateur ou d’une réalisatrice avec sa ville mythique, à laquelle il ou elle ne s’est jamais confronté. De Bab-el Oued à la Casbah, de Belcourt à Hydra, en passant par Notre Dame d’Afrique à Saint-Eugène, le film offre une ballade en musique dans cette mosaïque de couleur et de population que constitue la ville. Imperceptiblement, la tension s’installe et le réalisateur nous amène à la rencontre d’un peuple résistant qui lutte pour que le pays ne bascule pas à nouveau dans la barbarie. Du mythe de départ, il ne reste que les dominos que les hommes de toutes les générations font claquer dans leurs doigts, mais le film reconstruit un autre mythe celui d’une ville entravée par un régime oppressant où la jeunesse a perdu ses illusions et dont le salut repose sur ceux qui ont le courage de lutter contre l’obscurantisme.