Retour vers Audierne
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Réalisé par Hervé Pernot • Écrit par Hervé Pernot
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France • 2012 • 52 minutes • XDCAM • Couleur
- Réalisation :
Hervé Pernot - Écriture :
Hervé Pernot - Image :
Hervé Pernot - Son :
Hervé Pernot - Montage :
Erwan Gloaguen - Musique originale :
Patrick Chenais
- Production (structure) :
La Cité Films - Ayant droit :
La Cité Films
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
La ville d'Audierne à l'extrémité de la Bretagne, à quelques kilomètres de la Pointe du Raz, est à l'image d'une certaine partie de l'Europe occidentale. Elle se dépeuple, sa population vieillit, ses activités cessent les unes après les autres ; mais elle possède un patrimoine naturel, culturel exceptionnel. L'histoire de cette petite ville correspond à mes propres souvenirs : C'est là qu'ont vécu mes ancêtres maternels. Ma mère était postière à Audierne, dans les années 1930, et, ma grand-mère, Ty Marjan Laouénan, était fille d'une famille de paysans installée dans le Cap depuis très longtemps. Dès ma naissance, et jusqu'à l'âge de 14 ans, c'est à dire de 1948 à 1962, je passais toutes mes vacances à Audierne et Esquibien, soit deux mois par an. Pour moi, Audierne, c'était un très grand port de pêche, la vie grouillante autour des bateaux, aux abords des nombreuses conserveries ; les traces de la seconde guerre mondiale avec ses blockhaus et son patrouilleur allemand échoué près du môle du Raoulic ; la mer puissante, menaçante, séduisante ; la plage avec ses jeux, les copains et copines ; son "Club des Dauphins" ; et bien sûr ma grand-mère, une femme dont la personnalité m'impressionnait terriblement ! Pour me souvenir, j'ai les films tournés, de 1949 à 1960, par mon père, cinéaste amateur : des archives en noir et blanc et en couleur qui racontent un passé révolu. De ce passé, il reste de nombreuses traces dans le paysage, mais aussi dans les mémoires. Le grand port de pêche s'est reconverti en bassins pour les plaisanciers. Seuls une dizaine de "filayeurs" et une vingtaine de "ligneurs" perpétuent les traditions de pêche. Ces derniers, au risque de perdre leur vie, chassent le bar sauvage dans une des zones les plus dangereuses du littoral : le Raz-de-Sein. Toute l'industrie alimentaire qui gravitait autour du port a disparu, à l'exception des Grands Viviers dont les crustacés viennent de l'ensemble de la Bretagne mais aussi d'Irlande et d'Ecosse. Le tourisme lui-même a évolué : maintenant, les estivants sont moins attirés par la plage que par des activités sportives ou culturelles. Aujourd'hui, il me semble intéressant de confronter ce passé exhumé et la vie au début du XXIe siècle