31st Haul

Documentaire
    Réalisé par Denis Klebleev • Écrit par Denis Klebleev
    Russie • 2012 • 60 minutes • Couleur
Résumé

"Attention, road-movie : Vitalik et Youri, les mains souillées autant par le cambouis que par la gadoue dans laquelle leur camion-tank s’est embourbé, parviendront-ils à destination ? La fière équipée, qui ne manque pas de ressources (l’un d’eux graisse une pièce avec de la mayonnaise) n’est pas en route vers quelque guerre contre un État séparatiste ou un campement militaire, mais vers l’épicerie d’un village du Kamtchatka qui attend son ravitaillement. Cette ouverture "in medias res" dégage certes un comique de situation, mais les retraités des tourbières miséreux tout juste approvisionnés en pain par un wagon vert hebdomadaire dans Le Jour du pain de Serguei Dvortsevoy (1998), ou le camionneur errant de My Joy de Serguei Loznitsa (2010) viennent aussi en tête devant ce film, tempérant sa veine burlesque.
Bientôt, Denis Klebleev entre dans l’intimité des deux routiers : l’un, compagnon de la patronne de cette petite entreprise de transports, avoue à demi-mot sa vocation de parasite, l’autre semble faire tous les efforts possibles pour enfouir sous un machisme cruel une sensibilité à fleur de peau. Sexualité, famille, argent, les relations humaines semblent chauffées à blanc et l’extérieur, anéanti. Reste à reprendre la route dans la nuit."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

"Watch out, a road movie: will Vitalik and Yuri, whose hands are dirtied as much by the oil sludge as by the mud in which their trucking tank is stuck, get to their destination? This fine team, not lacking in resourcefulness (one of them greases a tank part with mayonnaise), is not on its way to some war against a separatist State or to a military camp, but to the Kamchatka village grocery, which is awaiting the replenishment of its supplies. This opening in the mid-action certainly has a slaps- tick side, but the retirees of the poverty-ridden peatlands barely surviving on the bread delivered weekly by the green truck in Sergey Dvortsevoy’s Bread Day (1998), or the wandering trucker in Sergei Loznitsa’s My Joy (2010) have preceded this film and temper its comic vein.
Denis Klebleev soon enters into the more intimate life of the two truckers: one, who is the companion of woman owner of the small transport firm, half-confesses that he is a professional parasite, while the other does his best to hide a hyper-sensitivity under his cruelly macho behaviour. Sexuality, family, money, human relationships seem to be overheated and the outside world, annihilated. All that remains is to drive off again into the night."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

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À propos du film
Sélections et distinctions
  • 2013 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
  • 2013 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition internationale Premiers films
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