Morro dos Prazeres

Titre anglais : Hill of Pleasures
Documentaire
    Réalisé par Maria Augusta Ramos • Écrit par Maria Augusta Ramos
    Brésil, Pays-Bas • 2013 • 90 minutes • Vidéo HD • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

En 2011, une unité de police spéciale investit "la colline des plaisirs", une favela du centre de Rio de Janeiro contrôlée auparavant par un cartel. Après des années de violences policières, les habitants voient d’un œil méfiant ce processus de pacification. Chacune des six personnes que suit Maria Ramos est postée à un seuil, concret ou symbolique : frontière entre l’adolescence et l’âge adulte (avec les conséquences en cas d’arrestation) pour Brulane, que son androgynie situe aussi sur une frontière de genre ; rôle de liant social pour le facteur et entraîneur de football féminin, qui résume le cloisonnement dans lequel ont vécu les habitants : "On était des îles... Maintenant, des ponts sont jetés par ceux que notre communauté hait le plus". Comment accepter l’aide de son ennemi ? Comment rendre la loi et l’ordre sinon désirables, du moins incontournables ? Avec un sens du cadre et du rythme qui confirme la réussite de ses précédents films sur les institutions judiciaires brésiliennes (Justiça et Juízo), Ramos trouve un juste milieu entre chronique et portrait. Dans deux séquences en particulier (une fête, un enterrement), le documentaire d’observation s’aventure aux confins du romanesque – on songe à La nuit nous appartient de James Gray".
(Charlotte Garson - Cinéma du réel)

In 2011, a special police unit moved into the Hill of Pleasures, a favela in downtown Rio formerly controlled by a cartel. After years of police violence, the residents look on this pacification with a mistrustful eye. Each of the six people followed by Maria Ramos is placed on a physical or symbolic threshold: the frontier between adolescence and adulthood (with the consequences in case of arrest) for Brulane, whose androgyny also stands on a gender frontier; the role of community cohesion for the postman and women’s football coach, who describes the siloed existence of the inhabitants in a nutshell: “We were islands… Now bridges are being built by those our community hates most”. How can one accept help from one’s enemy? How can law and order be made something that must be accepted, if not desired? With a sense of framing and rhythm that confirms the achievements of her earlier films on Brazil’s legal institutions (Justice and Behave), Ramos finds the correct balance between the chronicle and the portrait. In two sequences particularly (a party, a funeral), this observational documentary ventures right to the edge of fiction – and recalls James Gray’s We Own the Night.
(Charlotte Garson - Cinéma du réel)

Sélections et distinctions
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