Défense d'aimer

Titre anglais : Censored Love
Documentaire
    Réalisé par May El Hossamy • Écrit par May El Hossamy
    France, Égypte • 2012 • 21 minutes • HDV • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Il y a 85 pour cent de musulmans en Egypte, pourquoi tu choisis dans les 15 pour cent de chrétiens ?". La question – relativement rhétorique puisqu’elle se requalifierait facilement en injonction – se complique lorsque la mère de May El Hossamy lui rappelle qu’elle-même, chrétienne à l’origine, s’est convertie à l’islam "pour que [ses enfants] ne soient pas perturbés". Dans Défense d’aimer, la nécessité de la réalisatrice de convaincre sa mère et la société égyptienne dans son entier de la légitimité de son amour la pousse à se poster face à ses contradicteurs, avec la question de l’enfant : pourquoi ? Bientôt, comme dans un conte des mille et une nuits, les réponses s’enchâssent, le vieux sage musulman renvoie à l’imam "si tu veux en savoir plus", arguments et arguties se superposent à une domination masculine non plus nationale ni même religieuse, mais universelle. Seul interlocuteur qui reste : l’homme aimé. Et la possibilité, enfin, d’entrer soi-même dans l’image en abandonnant le champ-contrechamp – meilleure riposte, en un acte simplissime de mise en scène, à la défense d’aimer.
(Charlotte Garson, Cinéma du Réel 2013)

“In Egypt, 85 per cent of people are Muslim, so why pick from the 15 per cent of Christians?” The question – somewhat rhetorical as it could easily be heard as an injunction – becomes more complicated when May El Hossamy’s mother reminds her daughter that she herself had originally been Christian and had converted to Islam “so that [her children] would not be perturbed”. In Défense d’aimer, the filmmaker’s need to convince her mother and the whole of Egyptian society that her love is legitimate drives her to throw back at opponents the child’s question: “Why”? Soon, as in a tale from the Arabian Nights, one answers leads to another, and the old Muslim sage tells her to see the imam “if you want to know more”. Arguments and sophistries overlay a male domination that is neither national nor religious, but universal. The only interlocutor that remains: her beloved. And finally the ability to enter the image oneself by letting go of the shot-countershot – choosing the simplest mise en scene provides the ideal riposte to being forbidden to love. (Charlotte Garson, Cinéma du Réel 2013)

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Sélections et distinctions
  • 2013 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
  • 2013 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition Internationale courts métrages
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