Mauro em Caiena

Titre anglais : Mauro in Cayenne
Documentaire
    Réalisé par Leonardo Mouramateus • Écrit par Leonardo Mouramateus
    Brésil • 2012 • 18 minutes • HDV • Noir & Blanc
Résumé

"Mauro, c’est l’oncle émigré illégalement en Guyane française, à la silhouette duquel la mère du tout jeune réalisateur le compare parfois. "L’oncle bizarre, parti depuis tellement longtemps qu’il dit les choses bizarrement..." Jamais absence, marquée formellement par l’absence de couleur et de contrechamp, n’aura été moins élégiaque. Absence du destinataire de la voix off discrètement épistolaire de ce film-poème, bien sûr, mais aussi absence des amis déjà "enlevés pour de nouvelles opportunités". Les rives de l’âge adulte sont décidément fort dépeuplées, d’autant que le paysage de l’enfance – Fortaleza, au Brésil – est lui-même en plein bouleversement. À l’agression presque irréelle du massacre urbanistique répond la science-fiction aux trucages "hénaurmes", comme si le film-catastrophe s’érigeait contre la dévitalisation d’un décor de l’enfance soudain confisqué. Dans une collure, l’oncle lointain s’échange contre un tout jeune cousin dont la bouche en très gros plan prend des proportions godzillesques..."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

"Mauro, is the uncle who emigrated illegally to French Guyana and whose silhou- ette sometimes reminds the young filmmaker’s mother of her son’s. “The strange uncle, away for such a long time that he says things strangely”... Surely, absence, rendered formally here by the absence of colour and countershots – has never been more doleful. In this film-poem, the intended addressee of the discreetly epistolary voice-over is, of course, absent but so too are the friends already “carried off by new opportunities”. The shores of adulthood are decidedly deserted, and childhood’s landscape – Fortaleza, in Brazil – is itself in deep turmoil. Science fiction with its obvious special effects seems to echo the filmmaker’s horror at the almost unreal aggression of urban reconstruction, just as disaster films were there to make up for the lost vitality of a childhood landscape suddenly snatched away. The editing cuts from the far-off uncle to a young cousin, whose mouth filmed very close up takes on Godzilla-like proportions..."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

Mot(s)-clé(s) thématique(s)
Sélections et distinctions
Comment avoir accès au film ?