Résumé

Les mères algériennes, très présentes dans notre société, restent toujours dans l'ombre. Elles vivent en France le plus souvent dans des quartiers populaires depuis trente, quarante ans.
Un film pour dire dans quelle réclusion elles ont grandi, témoigner de leur souffrance de mère, de leur courage, de leur non existence en tant que femme.

""Pour témoigner, il faut parfois s’appuyer sur le réel de ses convictions, de ses sensations, de ses contradictions." Une démarche qui conduit Bania Medjbar à aller, avec ses questionnements, à la rencontre de sa mère et ses amies. En contrepoint, la parole des filles, trentenaires, que la réalisatrice rassemble pour une discussion à bâtons rompus.
Pour les mères, les choses s’expriment clairement : "Nous sommes venues en France parce que nous étions Françaises, et depuis quarante-trois ans que nous y vivons, nous sommes chez nous ici." Cela posé, les trois femmes racontent un quotidien rythmé par les tâches quotidiennes - ménage, enfants, cuisine - et agrémenté par les jours de marché, les après-midi passés au club ou les fêtes lors de mariages et de circoncisions. C’est au cours de ces fêtes que le lien avec les traditions s’exprime le plus fortement. Pour les jeunes femmes, elles sont révélatrices de déchirements : concilier certaines traditions auxquelles elles tiennent avec la réalité qu’elles vivent, dépasser certains obstacles sans trahir ceux que l’on aime - quitter le foyer familial pour prendre, seule, un appartement -, envisager le mariage mixte sans se perdre soi-même."
(Sadia Saïghi)

Very present in our society, Algerian mothers always stay in darkness. They have been living in France more often in working class area for thirty or fourty years.
A film to express the reclusion in which they have been living, to show their pain as mother, their courage, their non existence as women.

Comment avoir accès au film ?