Quinze Jours en août : l'embellie

Documentaire
    Réalisé par François Porcile • Écrit par François Porcile
    France • 1996 • 52 minutes • Betacam • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Ils furent des milliers d'enfants, durant les deux semaines des premiers congés payés en août 1936, à découvrir "pour de vrai", grandeur nature et en couleurs, ce que de fugaces images en noir et blanc projetées sur un écran de cinéma leur avaient laissé entrevoir.
Pour les garçons et les filles des régions industrielles, l'apparition d'un coin de plage, d'un bord de falaise ou d'un quai de port était ressentie comme la réalisation soudaine d'un rêve de liberté, d'une aventure inimaginable.
Quelle empreinte en demeure soixante ans après, parmi ces enfants aujourd'hui retraités ?
Reconstituer, au travers de ces bribes de mémoires entrecroisées, cette première éclaircie d'une vie, et pour certains, la seule.
Entrelacer ces évocations avec les traces sonores de l'époque, chansons, slogans publicitaires, musique de danse, et les jalonner d'autres traces, images intimes que chacun a conservées, photographies, cartes postales, diplôme de concours de plage, etc.

"En août 1936, le Front populaire invente les congés payés. Les retraités qui témoignent aujourd'hui sur les plages du nord de la France de cet intense bonheur collectif, avaient alors entre 8 et 18 ans sur ces mêmes bords de mer qu'ils voyaient pour la première fois. Images d'archives, chansons, cartes postales et affiches illustrent leurs souvenirs.
"J'avais le sentiment d'avoir malgré tout apporté une embellie, une éclaircie dans des vies obscures et difficiles", constate Léon Blum. Gagnés de haute lutte, les premiers congés payés signifiaient deux semaines de "vacances" pour des millions d'ouvriers pour qui le mot même n'avait jusque-là aucun sens. En train, moto ou tandem, ce fut immédiatement le départ pour la mer. Le voyage était déjà plein d'allégresse, on chantait et on buvait. Tous racontent leur découverte : "Tant d'eau, qui avance, qui recule, si salée, on en rêvait !" Beaucoup venaient pour la journée, patauger avec prudence ou pêcher les moules, et s'en retournaient nantis d'un coquillage, les yeux pleins de souvenirs. Pour ces témoins, le Front populaire fut aussi important que la Révolution française !"
(Marie Dunglas)

During the two weeks of the very first paid holidays in August 1936, thousands of children discovered "in flesh and blood", life-sized and in full colour, a world of which they had only had glimpses in the past through fugitive pictures in black and white projected onto cinema screens.
For the boys and girls from industrialised areas, the sight of a slice of beach, the edge of a cliff or the jetty of a port came as the sudden realisation of a dream of liberty : an unimaginable adventure.
Sixty years later, what trace of this remains in these children, now in retirement ?
How to reconstruct these slivers of jumbled memories, this first shaft of light in their lives and the only one, for some of them ?
By interlinking evocations of these memories with the sounds of the era : songs, advertising slogans and dance music and highlighting them with other souvenirs, private images preserved by each one, photographs, postcards, beach competition certificates, etc.

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Sélections et distinctions
  • 1997 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
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