Vies parallèles

Une aventure faite de tranches de vie, de vies réelles, de vies écrites, de vies parallèles, de vies insignifiantes. Elles s’entrecroisent en un mouvement non linéaire, comme le mouvement diagonal d’une passion. Succession de points de vie, de scènes concentrées, de tranches de langage, d’où l’on ne distingue que quelques moments lacunaires, assemblés en une constellation. Ce film regroupe les vies de Jean-Jacques Rousseau, Jean-Marie Straub, Christian Prigent, Tarkos, Héloïse. Il est une sorte d’assemblage, un char entier de personnages pour présenter un seul homme, un homme qui serait le dernier d’une société qui ne veut plus voir de sentiment qui ne soit pas mesurable, quantifiable ou représentable. Un film qui forme un corps, une scène non centrée, qui cherche la désorientation du regard, multiplication des espaces et des points de vue sans synthèse possible, un film qui soit comme une eau qu’il faut traverser, une forêt où se trouver et se perdre, un labyrinthe de passages. La preuve encore et toujours que dans ce monde-ci, un condamné à mort s’est échappé