La Cité du midi

Jacques Baratier promène sa caméra dans le quartier de Montmartre où il filme une petite impasse, la Cité du Midi, et son gymnase. Il filme les entraînements physiques de différents artistes de cirque et de music-hall : acrobates, trapézistes, jongleurs, équilibristes etc.
L’idée de départ est simple : Baratier a une amie trapéziste, Diane De Riaz, alors âgée de 17 ans, qui travaille depuis l’âge de 15 ans dans le monde du cirque. Elle emmène le cinéaste dans le gymnase de la Cité du Midi. Baratier, qui s’initie pendant un temps à la gymnastique et aux claquettes, tourne dans l’improvisation quelques images des artistes et des athlètes. Puis le cinéaste décide de montrer les rushes de son film à un grand producteur de l’époque, Georges Lourau. Celui-ci les montre à son tour à René Clair qui les trouve intéressants. C’est ainsi que naît la collaboration de Lourau avec Baratier sur La Cité du Midi, ainsi que sur les deux courts métrages suivants.
C’est au gymnase même que Baratier apprend que Michel Simon venait autrefois dans cet endroit (avant de devenir comédien, Simon voulait être acrobate). Il lui téléphone et Simon accepte de présenter le film en signant le texte de la voix-off.
Par ses cadrages, ses effets de montage, le positionnement et l’évolution des corps dans l’espace, l’humour du texte lu par Michel Simon, Jacques Baratier signe, avec La Cité du Midi, l’un de ses plus beaux films.