Futaba Kara Toku Hanarete Dainibu

Titre anglais : Nuclear Nation II
Documentaire
    Réalisé par Atsushi Funahashi • Écrit par Atsushi Funahashi
    Japon • 2014 • 114 minutes • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Le simple "II" apposé après le titre Nuclear Nation, c’est-à-dire l’existence même d’un "sequel" au documentaire de 2012, inquiète d’emblée quant au sort des habitants de Futaba, le bourg où se situait feue la centrale de Fukushima. Mais la volonté de ne pas abandonner la petite communauté à qui les autorités promettent un relogement sine die donne au geste d’Atsushi Funahashi toute son ampleur.
Son endurance, sa patience à filmer les saisons qui s’égrènent de l’hiver 2011 au printemps 2014 au lycée de Kazo reconverti en refuge contribuent à maintenir la possibilité du collectif. Bernés une première fois par le pacte faustien qui, dans les années 1960, leur apporta la prospérité, les habitants les plus âgés, quelle qu’ait été leur richesse passée, sont aujourd’hui démunis face aux autorités.
La chronique d’un quotidien de plus en plus difficile pour ceux qui ne se relogent pas eux-mêmes s’étoffe bientôt d’une auscultation des processus politiques locaux et nationaux. Figure d’abord falote, le nouveau maire de Futaba finit par incarner le déchirement d’un exercice du pouvoir entravé. C’est la réussite de ce film que d’allier par les moyens du cinéma direct une critique et un souci de proximité avec les êtres et des choses – la technique d’impression sur tissu que montre une octogénaire du refuge, ou le portrait de son défunt mari que cette femme, autorisée à passer deux heures dans sa maison irradiée, installe au milieu des ruines pour qu’il les protège. Ce portrait dressé à côté de sachets de mort-aux-rats cristallise de manière poignante sa perte mais aussi la veille de sa conscience."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2015)

"The simple II in the title Nuclear Nation, indicating that a sequel to the 2012 documentary indeed exists, immediately raises concerns as to the fate of the inhabitants of Futaba, the town where the Fukushima power station was sited. But Atsushi Funahashi’s determination not to abandon the small community that the authorities promised to re-house sine die gives his initiative its full breadth.
His endurance and patience when filming the passing seasons from winter 2011 to spring 2014 in Kazo high-school, now converted into a shelter, help keep alive the prospects of collective action. Originally duped by the Faustian pact that brought them prosperity during the 1960s, the older residents -however wealthy they used to be - are now powerless to deal with the authorities. Initially a bland figure, the new mayor of Futaba comes to embody the suffering of having one’s hands tied in the exercise of power.
The film’s success hinges on its ability to use cinema’s resources to combine critique and a closeness to people and things - the textile printing technique shown to him by an octogenarian in the shelter, or when she shows him her deceased husband’s portrait that she placed amidst the ruins so he will protect them when allowed back into her irradiated house for two hours. This portrait standing next to the packets of rat poison poignantly crystallises not only her loss but also her dawning awareness."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2015)

À propos du film
Sélections et distinctions
  • 2015 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
  • 2015 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition internationale
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