A Festa e os Cães

Titre anglais : The Party and the Barking
Documentaire
    Réalisé par Leonardo Mouramateus • Écrit par Leonardo Mouramateus
    Brésil • 2015 • 25 minutes • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Cet essai à multiples premières personnes, Leonardo Mouramateus le monte avec l’assurance tâtonnante des retours dans la nuit après les fêtes, dans Fortaleza déserte, lorsqu’il aboyait contre les chiens errants. Ici les chiens contre lesquels avancent les voix-off ne sont rien d’autre que les désertions elles-mêmes. Non seulement l’ami Dani est parti vivre à Lisbonne, mais le cinéaste aussi a fichu le camp, seul exilé de la famille après son oncle Mauro (personnage éponyme de son documentaire présenté à Cinéma du réel en 2013).
Reste un paquet de photos prises les six derniers mois de sa vie à Fortaleza. À la fois dérisoires et élégiaques, ces clichés où le flash surexpose la pénombre font surgir les moins poétiques des souvenirs – copain amoché par un videur, danses avinées dans une piscine de jardin…
L’appareil qui les a prises n’a pas non plus de noblesse technique, son plastoc l’ayant condamné à une vie aussi éphémère que la joie d’une fête avant les vomissements de Dani. Ici, nul punctum tel que Barthes l’entend dans La Chambre claire : il ne s’agit pas de déceler dans les photos ce qui nous "point", mais de témoigner d’une durée alors en boucle, comme "The Birds", la chanson de Telefon Tel Aviv qu’écoute Kevin sur son lit. En revisitant ainsi la sortie de son adolescence, l’Orphée cinéaste n’a heureusement rien documenté. Il signe pourtant une comète poétique – un kaléidoscope lo-fi où il parvient à se voir grandir."
(Charlotte Garson)

"Leonardo Mouramateus has edited this multiple-first-person essay with the tentative self-assurance of his walks home after a night out in a deserted Fortaleza, when he would bark to ward off stray dogs. Here, the dogs barked at by the voice-overs are nothing but the desertions themselves. His pal Dani has gone to live in Lisbon, and the filmmaker himself has also left—the only family member in exile apart from his uncle Mauro (the eponymous character of his documentary screened at the 2013 Cinéma du réel).
All he has left is a bundle of photos taken during the last six months of his life in Fortaleza. Both derisory and elegiac, these snaps with their shadow overexposed by the flash recall the less poetic memories—a chum beaten up by a bouncer, inebriated dancing in a garden swimming pool…
Nor can the camera that took them boast of any technical noblesse, its plastic casing having condemned it to a life as ephemeral as the joys of a party before Dani begins to vomit. Here, no punctum, as Barthes understood it to mean in his Camera Lucida: it is not a matter of identifying something in the photos that "prickles" us, but of witnessing a looped lapse of time as in Telefon Tel Aviv’s song "The Birds", which Kevin listens to on his bed. Returning to his post-adolescent years in this way, the filmmaker-Orpheus has thankfully documented nothing. Instead, he has created a poetic comet—a "lo-fi" kaleidoscope in which he manages to watch himself grow up."
(Charlotte Garson)

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Sélections et distinctions
  • 2015 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
  • 2015 • Festival dei Popoli • Florence (Italie) • Prix du meilleur court-métrage documentaire
  • 2015 • Cinéma du réel • Paris (France) • Prix du court métrage
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