Shukugawa River

De la chambre où nous habitons pendant la tournée musicale de Pédro Kouyaté, à Nishinomya, entre Kobé et Osaka, le son de la rivière toute proche est la source d'inspiration du film que j'écris au jour le jour comme un carnet de bord. Flâner, entre les temps de travail, les concerts de Pédro, mon compagnon, observer, filmer les visages, les villes, les paysages en pleine saison du Sakura. La floraison des cerisiers au bord de Shukugawa River, symbole de la vie belle et courte, de virginité et de beauté et thème récurrent au Japon, devient la toile de fond du film. Rencontres, découvertes et visions font ressurgir le passé, mon enfance en France, celle de Pédro en Afrique, et les évènements qui ont marqué l'histoire contemporaine à Paris, Tokyo ou Bamako. L'eau, omniprésente, est comme un miroir tendu vers nous, nous interrogeant sur ce qui peut nous rester de l'enfance, des rêves de nos pères et mères, d'un continent à l'autre, avec nos héritages.