Au-delà des icebergs

Titre anglais : Beyond Iceberland
Documentaire
    Réalisé par Xavier Christiaens • Écrit par Xavier Christiaens
    Belgique • 2014 • 54 minutes • HD • Couleur et Noir & blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Œuvre solitaire, tournée sans scénario ni équipe, elle s’est développée avec la même rigueur et la même liberté que s’écrit un poème. C’est d’ailleurs un poème d’Henri Michaux qui est le point de départ de ce voyage, mené sous l’emprise d’une bande sonore envoûtante (créée par Lionel Marchetti), à travers un monde parallèle nimbé de couleurs sourdes, d’obscurités mystérieuses, d’éblouissements nucléaires. Récit visuel, minimal et abrupt, le dernier volet de la "trilogie boréale" est aussi le plus sombre et mystérieux, le moins narratif. Le contexte historique est cependant précis (la guerre froide, la conquête de l’espace), les protagonistes identifiables (une femme, un homme, un enfant) et l’enjeu clairement exposé : ces trois personnages sont comme des survivants dans un huis-clos, assignés à résidence dans quelques pièces d’une tour dans une grande ville. Et cependant, l’enchevêtrement des nappes sonores et visuelles plonge le spectateur dans une sorte de rêve éveillé, de torpeur qui lui fait vite larguer les amarres rationnelles. Une invitation à se perdre, donc, à se laisser dériver, à se noyer peut-être.

Beyond Icebergland intends to immerse us into a poetic and at the same time metaphysical elsewhere. The voyage starts from the very first seconds of the film, under the spell of an enchanting and irresistible soundtrack, taking us on a gradual discovery of a parallel world wreathed by a dim-coloured aureole, mysterious dark spots and nuclear dazzles. The spectator will, no doubt, find it difficult to assess the degree of reality of the locations, objects and events he will observe on screen. The historical context, however, is exact (the Cold War, conquest of space), the protagonists are identifiable (a woman, a man and a child) and what is at stake is clearly shown: these three protagonists seem to have been assigned to reside in a couple of rooms in a tower in the midst of a huge city. And yet, as the aural and visual layers tangle up, they plunge the spectator into some sort of waking dream, a stupor which makes him rapidly slacken the rational reins. In other words, it is an invitation to lose your way, to be distracted, or maybe even be drowned.

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