No Escuro Do Cinema Descalço Os Sapatos

Titre anglais : In the Darkness of the Movie Theater I Take Off My Shoes
Documentaire
    Réalisé par Cláudia Varejão • Écrit par Cláudia Varejão
    Portugal • 2016 • 104 minutes • Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Qu’est-ce qui nous meut, qui nous fait bouger ?" Entendue dès le début du film de la part d’un danseur, la question restera en suspens. Les splendides cadrages en noir et blanc d’une cinéaste également photographe lui apporteront une réponse avant tout corporelle. À la demande du Ballet National Portugais, qui fête ses 40 ans, Cláudia Varejão filme cette troupe un an durant, avec un goût du détail qui l’incline à l’insert, à la recherche de l’abstraction. En lieu et place d’un microcosme fermé dans son exigence, nous découvrons un lieu cosmopolite, ouvert aux étrangers, alternant classique et contemporain. Une même ouverture marque le travail à l’œuvre : "la danse a la possibilité d’être ambiguë", rappelle un chorégraphe qui demande aux danseurs d’exprimer successivement des émotions contraires, entrecoupées de retours à un visage neutre. Si la chronologie mène des studios lumineux à la nuit du théâtre, le moment du spectacle n’est à l’évidence pas un point d’orgue pour Cláudia Varejão : quand arrive la représentation de L’Oiseau de feu ou de Giselle, le spectateur reconnaît sous le costume telle danseuse familière, pas un personnage archétypal. Depuis les coulisses, la cinéaste saisit surtout l’intense concentration des danseurs qui, après leur passage sur scène, observent dans l’obscurité – et peuvent peut-être, discrètement, ôter leurs chaussons. (Charlotte Garson)

What is it that moves us, what sets us in motion?” The question heard at the start of the film from a dancer remains in limbo. The magnificent black-and-white framing by the filmmaker-cum-photographer offers an answer that is above all else corporal. Commissioned by the Portuguese National Ballet for its fortieth anniversary, Cláudia Varejão films the company over one year, with a fondness for detail that inclines towards inserts and a search for abstraction. What we find is not a microcosm locked into its strictness but a place open to foreigners and a mix of classical and contemporary. The same openness is seen in the work in progress: “dance has the possibility of being ambiguous”, points out a choreographer who asks the dancers to express a succession of opposite emotions, but to return to a neutral facial expression after each change. Although chronology leads the brightly lit studios into the theatre’s darkness, Cláudia Varejão does not seem to view the show itself as the climax: when the performance of The Firebird or Giselle arrives, what the viewer recognises is a familiar dancer in her costume, rather than some archetypal character. From the wings, the filmmaker focuses above all on the intense concentration of the dancers, who once off stage watch on from the darkness – and can perhaps discreetly take off their ballet shoes. (Charlotte Garson)

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Sélections et distinctions
  • 2016 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition internationale Premiers Films
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