Jardin de remblai - Conduire le vivant

Il est question de "conduire le vivant" dans le sens d’une transformation volontaire et d’une gestion active d’un espace vivant, donc complexe. Comme dans toute action de jardinage, le paysagiste cherche à modifier un espace et ce qu’il contient dans un geste positif. Comprenant les richesses cachées d’un lieu, il intervient pour les révéler, les transformer, les utiliser, pour le plus grand plaisir de tous. Loin de l’idée de l’action brutale de la table rase, il agit sur l’existant pour l’orienter vers ce qu’il souhaite obtenir. Ainsi conduit-il le vivant… Mais ce vivant ne se laisse pas faire si simplement. Pour apprendre à le conduire, si la théorie est absolument nécessaire, l’application directe et son cortège d’échecs est tout aussi efficace et complémentaire. Il ne faut pas voir de laxisme dans cette idée du "droit à l’erreur", mais la possibilité d’apprendre en faisant, c’est à dire en risquant de se tromper…