Luchino Visconti, entre vérité et passion

Quarante ans après sa disparition, ce documentaire rend hommage à l’un des cinéastes majeurs du cinéma italien, à une œuvre originale qui continue d’inspirer le cinéma d’aujourd’hui.
Un documentaire sur Luchino Visconti, c’est tirer des fils d’or depuis sa naissance en 1906, jusqu’à sa mort, en 1976. Issu de l’une des plus grandes familles de l’aristocratie italienne, il aurait pu n’être qu’un homme riche et cultivé, vivre dans l’opulence et l’oisiveté, mais Luchino voulait un autre destin. C’est cette histoire que la réalisatrice Elisabeth Kapnist et Christian Dumais-Lvowski ont voulu raconter. Le comte Visconti di Modrone porte les habits d’une légende qu’il n’a cessé de façonner tout au long de sa vie. Ce documentaire recompose la trame d’une existence brillante, dédiée à l’art ; théâtre, opéra, et cinéma. Cette œuvre artistique est aussi celle d’un homme engagé, qui fut un compagnon de route du parti communiste, et qui résista au fascisme.
Ce documentaire éclaire le destin de Visconti sous l’angle de la transgression qui imprègne toute son œuvre à travers plusieurs thématiques ; la famille, la sexualité, les interdits. Il dévoile un homme au plus près de sa sincérité, en dehors des clichés, lui qui toute sa vie fut un chercheur de vérité, qu’elle soit historique, sociale, ou tout simplement humaine. Pour ce faire, les auteurs ont convoqué des intervenants qui ont connu Luchino Visconti ou ont travaillé sur son œuvre : Laurence Schifano, historienne du cinéma, Luchino Gastel, neveu et filleul du cinéaste, Caterina d’Amico, fille de Suso Cecchi d’Amico, qui fut la principale scénariste des films de Visconti, Elisabeth Roudinesco, historienne, et le réalisateur Olivier Assayas.
Dessiner le portrait de Luchino Visconti, c’est faire voir son cinéma ; Ossessione, film fondateur du néo-réalisme italien, Le Guépard, film épique qui lui assura une reconnaissance internationale, Rocco et ses frères, Les Damnés, film exemplaire sur la perversion, Ludwig, hymne à la folie et à la destruction de la beauté, ou encore L’Innocent, à la fois étude de la jalousie et évocation du monde de l’enfance du cinéaste. Tourné à Rome, Milan et Venise, Luchino Visconti - Entre vérité et passion, mêle témoignages inédits, extraits de films et archives.